Nanteuil-en-Vallée

Dans le canton de Ruffec, dans l'arrondissement de Confolens, Nanteuil-en-Vallée est fusionnée aux anciennes communes d'Aizecq, Saint-Gervais, Pougné, Messeux et Moutardon, et  fait partie de la communauté de communes Val de Charente.
 

Par décret du 2 mars 1962 paru au JO du 7 mars 1962, Nanteuil devient Nanteuil-en-Vallée.

Par arrêté préfectoral du 29 décembre 1972 paru au JO du 27 janvier 1973, les communes d'Aizecq, Messeux, Moutardon, Pougné, Saint-Gervais sont rattachées (fusion association) (1) à celle de Nanteuil-en-Vallée

Le 1er janvier 2008, Nanteuil-en-Vallée passe de l'arrondissement d'Angoulême à l'arrondissement de Confolens.

En 2014 la loi supprime les sections électorales des communes de moins de 20.000 habitants, y compris celles correspondant à des communes associées. Cette suppression dans les communes associées a pour conséquence de créer une unique circonscription électorale avec un seul type de scrutin, regroupant l’ensemble des électeurs des communes associées ou sections électorales.

Le 1er janvier 2017, la fusion-association de Nanteuil-en-Vallée avec Aizecq, Messeux, Moutardon, Pougné et Saint-Gervais est transformée en fusion simple. Les maires délégués des anciennes communes associées sont supprimés et remplacés par des adjoints au maire. La commune de Nanteuil-en-Vallée ne conserve plus que la mairie centre en fonction.


Visite patrimoniale et gastronomique à Nanteuil-en-Vallée : cela vaut le détour !!!
http://www.aubergedelargentor.fr/


Cliché pris aux environs du monument aux morts et du cimetière.
 
Au premier plan à droite, l'ancienne maisonnette du garde-barrière.

Le train Ruffec-Roumazières desservait Nanteuil-en Vallée : on peut retrouver l'histoire de cette ligne, de son tracé, des travaux presque chaque semaine, et de ses emprises sur cette commune, ligne mise en service en 1911 sur la page suivante en cliquant : http://gastronomeruffec.wifeo.com/ruffec-roumazieres.php


L'Argentor.

En face, le pont de la route départementale de Ruffec au dessus de l'Argentor.

1793 à 1801, Nanteuil chef-lieu de canton mais les choses changent...
Histoire des cantons

C'était en 1914...

L'école et la mairie de Nanteuil-en-Vallée.

Administration
Mairie Nanteuil-en-Vallée
21 rue de Farèze
16700 Nanteuil-en-Vallée
Email : nanteuil-en-vallee.mairie@wanadoo.fr 
Tél : 05.45.31.82.67 et Fax : 05.45.30.08.52
Horaires d’ouverture : lundi au vendredi 8h à 12h15 et 13h30 à 18h15
Population
 
1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
761 1 170 1 105 1 307 1 314 1 379 1 463 1 444 1 328
                 
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
1 264 1 275 1 164 1 162 1 180 1 162 1 112 1 122 1 152
                 
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
1 038 892 866 860 814 838 789 726 637
                 
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2010    
557 1 545 1 449 1 496 1 395 1 445 1 471    

Note : «Aujourd'hui, Nanteuil seule compte 460 habitants, mais la commune fusionnée  compte 1 488 habitants. Sur un territoire passé de 1 677 hectares à 6 885 hectares.»

Nanteuil-en-Vallée est fusionnée depuis 2017 avec Aizecq, Saint-Gervais, Pougné, Messeux et Moutardon après une fusion-association créée le 1er janvier 1973.)
 

Voir les pages des communes associées sur ce même site

Le Monument aux Morts


 
Agrandir le plan

 


Les halles couvraient une partie de la rue et bordaient l'église paroissiale.

Bien vu, juste à la sortie de la porte latérale, un lieu idéal pour le syndic qui devait réunir de façon accoutumée et de temps à autres la population (lecture des lois, ordonnances, etc. élections des collecteurs de la taille, etc.). Souvent, adossé à la façade des églises, on édifiait des appentis (galetas, caquetoir, comme à Juillé ou La Forêt-de-Tessé).
C'est ici sans doute que se sont réunis au son de la cloche, les habitants de Nanteuil le 9 mars 1789 en la manière et au lieu accoutumé, pour élire leurs députés à la rédaction de leur cahier de doléances.

Avant la Révolution
La châtellenie de Nanteuil
comprend quatre paroisses et quelques portions d'autres (Ligné, Lonne, Messeux, Moutardon, Nanteuil (ville), Pougné et Celette, Salles et Touchimbert, Vieux-Ruffec); elle appartient aux abbé et religieux de ce nom, de l'ordre de Saint-Benoît séculier non réformé, qui y ont une maison prieurale avec six ou sept religieux; les places monacales y valent 800 livres de revenu et l'abbé jouit de 4,000 livres (c'est M. de Nesle).
Nanteuil-en-Vallée, joignant cette maison (l'abbaye), est un bourg fort mal situé sur les confins de l'Angoumois et du Poictou, à huit ou neuf lieues d'Angoulesme, en assez mauvais pays et hors de portée de tout commerce.


La généralité de Limoges, créée en 1577, comprenait 5 élections : Limoges, Tulle, Brive, en Limousin; Bourganeuf, dans la Marche; Angoulême en Angoumois. L'élection d'Angoulême était divisée en 6 subdélégations : Angoulême, La Rochefoucauld, Blanzac, Baigne, Ruffec, Chabanais et Montmoreau. Ces subdélégations étaient administrées par des préposés placés sous les ordres de l'intendant et nommés par lui.

Les foires antan à Nanteuil
A Nanteuil-en-Vallée, il y a quatorze foires qui se tiennent la 1ère le second jeudi et le 25 de janvier; la 2e le second jeudi de février; la 3e le second jeudi de mars; la 4e le second jeudi d'avril, la 5e le 25 avril; la 6e le second jeudi de mai; la 7e le second jeudi de juin; la 8e et la 9e le premier et le second jeudi d'août; la 10e le second jeudi de septembre; la 11e le second jeudi d'octobre, la 12e le second jeudi de novembre, la 13e et la 14e le 6 décembre et le deuxième jeudi du même mois.

(Affiches du Poitou, no 34 du jeudi 21 août 1777 p. 133.)
"Il a été établi en ce bourg, depuis environ un an (1776), des foires pour toutes sortes de bestiaux le second jeudi de chaque mois. Elles étaient médiocres d'abord, comme sont tous les nouveaux établissements. Elles commencent à prendre faveur et toute la contrée s'en trouvera bien. Il est utile de les annoncer pour que les marchands les fréquentent. Ce bourg, qui est du diocèse de Poitiers, quoique enclavé dans la province d'Angoumois, est avantageusement situé pour des foires. Il est précisément dans un point où il touche à trois autres provinces, au Poitou, au Limousin et à la Saintonge. Il y a environ 130 feux ; on compte dans la paroisse environ 900 communiants. Cette paroisse produit du bois et des grains. Elle a beaucoup souffert de l'ouragan du 3 de ce mois, qui a fait tant de mal au haut Poitou. Nous sommes à deux lieues de Ruffec et à trois lieues de Civray. C'est dans cette paroisse qu'est une abbaye, ordre de Saint-Benoît, de l'ancienne congrégation des Exempts, dont la mense a été réunie depuis peu d'années au séminaire de Saint-Charles de Poitiers, de qui M. le comte de Broglie, seigneur de Ruffec, en a arrenté les domaines. Un ancien seigneur de Ruffec, que l'on croit être Aimar de La Rochefoucauld et que Dom Mabillon dit qu'on doit regarder comme le restaurateur de cette abbaye, la rebâtit en 1046 et le pape Clément II la soumit immédiatement à la juridiction de l'archevêque de Bordeaux. Dom Mabillon ajoute qu'on la soumit à celle de Saumur et que, sous le pontificat de Luce II, Gombaud archevêque de Bordeaux la mit sous la dépendance de Saint-Cyprien de Poitiers. Elle reconnaît pour patrons la Sainte-Vierge et Saint-Benoît. L'abbaye de Saint-Emilion a dépendu pendant quelques temps de celle de Nanteuil. Il me reste à faire une remarque; c'est que cette abbaye a eu six abbés de l'illustre Maison de Chasteigner, Poitou, dont cinq se sont succédés immédiatement, savoir : Léon Chasteigner, abbé de Fontgombeau, vicaire général de Lyon, mort en 1537. René Chasteigner, frère de Léon, abbé de la Mercidieu, mort en 1565; après s'être démis ; Antoine Chasteigner, neveu des précédents, qui se démit, quitta l'état ecclésiastique, devint seigneur de l'Isle-Paume et mourut au siège de Térotiane en 1553; Louis Chasteigner qui en fut abbé en 1564, et Chasteigner d'Abin, qui fut aussi nommé en 1595 à l'abbaye de la Grenetière ; le sixième fut M. Chasteigner de la Rocheposay, évêque de Poitiers, mort en 1651."
(Affiches du Poitou, no 34 du jeudi 21 août 1777 p. 133.)


L'Ouragan du 3 juillet 1777
De Villefagnan, 5 juillet
Un ouragan affreux a mis le 3 de ce mois toute cette contrée dans la désolation ; des arbres brisés ou arrachés, des maisons renversées ou découvertes, des charpentes déplacées, des tuiles dispersées, les blés couchés, les foins mêlés dans les branchages et les buissons : voilà de ses effets. Tous les lieux circonvoisins — entre autres Aigre, Tusson, Souvigné, Verteuil, Salles, Raix, Courcôme, La Faye, La Chèvrerie, Saint-Martin-du-Clocher, Montalembert, Ruffec — ont plus ou moins souffert et il y en eu beaucoup d'autres dont je ne me rappelle pas le nom. Le clocher de Là Chèvrerie a été renversé. Il y a eu des boeufs écrasés sont des toits chez MM. de Romefort et de Londigny. Un mal irréparable, c'est la perte des noyers, châtaigniers et autres arbres à fruits que cet ouragan a principalement attaqués ; ils sont tous déracinés ou dépouillés. Le peuple de ces contrées vit de châtaignes le tiers de l'année. Les chênes promettaient une belle glandée et cela est aussi perdu.
(Affiches du Poitou, Numéros 28 et 29 du jeudi 17 juillet 1777, p. 115.)


Les routes
N° 4663. — Ordonnance du Roi portant,
1° Que la communication de Confolens à Ruffec par Alloue et Condac est et demeure classée au rang des routes départementales de la Charente sous le n° 9;
3° Que l'administration est autorisée à faire l'acquisition des terrains et bâtiments nécessaires pour l'établissement de la route, en se conformant aux dispositions de la loi du 8 mars 1810, sur l'expropriation pour cause d'utilité publique. (Lille, 14 Janvier 1833.)


Session du conseil général de la Charente 1847-48 (route de Ruffec à Confolens)
M. l'ingénieur en chef annonce qu'il a soumis le vote du conseil général, sur la traverse de Ruffec, à M. le ministre des Travaux Publics. Que les travaux préparatoires pour la traverse de Nanteuil ne pourront être présentés qu'à la session prochaine, ce sont autant de fin de non-recevoir qui doivent nécessairement faire ajourner ces travaux. Reste le pont de Condac...


Session du conseil général de la Charente 1848
La route départementale n°9 a pu jusqu'ici se maintenir viable avec une très faible allocation d'entretien. Elle est peu fréquentée, mais elle paraît tendre à le devenir davantage; on annonce l'établissement d'un service de messageries de Limoges à Niort, qui la suivrait de préférence à la route nationale n° 148, bien que le trajet soit plus long.
Il reste à traiter sur cette route la traversée de Nanteuil : la question préjudicielle de la direction à suivre est encore pendante. Ce sera, l'objet d'un travail qui nécessitera de la part du conseil général une délibération spéciale...


Session du conseil général de la Charente 1856
RN 9. Cette route, dont l'importance a grandi depuis l'ouverture du chemin de fer, n'offre guère qu'un tronçon de huit kilomètres entre Nanteuil et Condac, réclamant un supplément d'entretien.


Le code de la route
Louis XI, en fondant la Poste en 1464, créa, afin de pouvoir acheminer les courriers royaux, le premier grand réseau routier national. 
Sully eut la charge de grand voyer et mit en place les Ponts et Chaussées. La loi du 29 floréal An X prévoyait des amendes pour dépassements irréguliers. 
En 1851, obligation est faite aux véhicules de laisser libre la moitié de la chaussée et en 1852, les voituriers doivent allumer, à la tombée de la nuit, lanternes et falots. 
En 1899, la vitesse horaire est fixée à 30 km, même en rase campagne.
Le code de la route naît en 1921 avec des consignes particulières pour les cyclistes et piétons...
La paroisse de Nanteuil-en-Vallée

Nanteuil (1768), en Angoumois, diocèse de Poitiers, élection d'Angoulême, parlement de Paris, intendance de Limoges. On y compte 140 feux (560 hab.). Cette paroisse est à une lieue de la rive gauche de la Charente, près d'un rocher qu'on appelloit anciennement la Fosse-du-Loup, à 2 lieues S. E. de Ruffec & 12 lieues de Poitiers. Il y a une abbaye d'hommes, de l'ordre St. Benoît, que l'on assure avoir été fondée par Charlemagne. Elle vaut à l'abbé-commendataire environ 5000. liv. de rente. La taxe en cour de Rome est de 233 florins. Deux ruisseaux arrosent le terroir de cette paroisse, assez fertile en grains et en pâturages. On la surnommé Nanteuil-en-Vallée, à cause de sa situation entre des collines.

L'église prieurale et paroissiale de Nanteuil-en-Vallée
L'église paroissiale (et non abbatiale), vicairie perpétuelle de l'abbaye du lieu, est dédiée à Saint-Jean-Baptiste, elle est à chevet plat, elle a été inscrite monument historique le 13 novembre 1989 (sacristie exclue).

"On agrandit l'église à la fin du Moyen Âge en ouvrant des chapelles au nord et au sud du vaisseau primitif (XIIe siècle). Les douze baies garnies de vitraux constituent numériquement, un des ensembles les plus importants du Ruffécois."
Elle comporte neuf stalles en bois sculpté datant du XVe siècle, provenant de l'abbaye, portant un ange sculpté, et classées à titre objet depuis 1933 ainsi qu'un chapiteau transformé en bénitier au XIIe ou XIIIe siècle inscrit depuis 1922.


Description de l'église
"L'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste appartient au style ogival du XIIIe siècle; bâtie lorsque le bourg eut acquis un certain développement, le cimetière qui l'entourait était déjà insuffisant en 1288. Le portail est formé de quatre voussures ornées de tores et de crochets, soutenues par quatre pieds-droits et deux paires de colonnettes; des feuillages et des fleurons couvrent les chapiteaux de celles-ci et les têtes des pieds-droits. La nef est divisée en quatre travées dont les arcs-dou-bleaux retombent sur des pilastres demi-cylindriques, flanqués chacun de quatre minces colonnes, les chapiteaux diversement ornés de feuillages, de crochets et de quelques figures humaines, entre autres celle d'un soldat armé du haubert. Le chevet est éclairé par une grande fenêtre flamboyante ; les autres murs de la nef par de longues et étroites lancettes, accompagnées en dehors d'une simple moulure en ogive. Deux petites nefs collatérales, formant chapelles, furent ajoutées au XVe siècle et mises en communication avec la nef centrale par de larges baies. Les voûtes qui couvrent tout l'édifice datent de cette même époque; elles portent plusieurs écussons dans la grande nef, celui de la maison de Livron, «d'argent à trois fasces de gueules, un franc quartier chargé d'un roc d'échiquier aussi de gueules», et un autre qui porte une barre et six étoiles posées en orle. Dans la chapelle à gauche, les armes d'un abbé, et sur le bandeau de l'une des grandes arcades un autre écu également timbré, d'une crosse et chargé de deux Y gothiques, que l'on peut attribuer peut-être à Nicolas Ymbault, abbé de Nanteuil en 1492-1527.

Enfin, dans le collatéral de droite, un médaillon formant clé de voûte et où l'on voit les lettres J. P. nous rappelle Jehan de Prahet, abbé en 1459-1467. Une petite arcade plein cintre, pratiquée dans le mur au niveau du sol et aujourd'hui vide, a dû servir de tombeau. Dès 1629, l'église possédait une horloge, détruite il y a quelque vingt ans et construite, dit-on, entièrement en bois. La lourde tour carrée qui sert de clocher est du XIIIe siècle, à en juger par son appareil de pierres de taille, semblable à celui de la façade de l'église. On a disposé en avant du choeur et de chaque côté quatre stalles de bois sculpté du XlVe ou XVe siècle qui proviennent de l'ancienne abbatiale. Nous donnons un spécimen de ces élégantes boiseries, habilement travaillées; les espaces triangulaires que laissent entre elles les arcatures ogivales des dossiers sont remplis de sujets différents dont voici la nomenclature : Un cerf à l'accu! ; — Un lévrier courant; — Fleuron ; — Buste d'homme, de face, criant et levant le bras ; — Tête d'hommé de profil ; — Buste d'homme sonnant de la trompe ; — Grand lévrier ; — Tête d'homme de profil ; — Buste de moine. L'extrémité de chaque rangée est fermée par de riches enroulements au milieu desquels un ange porte sur sa poitrine l'écu de la famille Regnaud, «d'azur à trois pommes de pin d'or», chargé d'un lambel pour brisure et timbré d'une crosse. Deux membres de cette famille furent abbés de Nanteuil, l'un en 1380-1387, l'autre vers 1440-1448. C'est au premier, sans tonte, qu'il faut attribuer ces intéressantes stalles, d'une conservation presque parfaite. (M. A. Rempnoux Duvignault)

Description complémentaire
"Elle fut reconstruite au XIIIe siècle. de forme rectangulaire, elle est divisée en quatre travées voûtées d'ogives, la dernière renfermant le choeur. Les doubleaux, les nervures diagonales, et les formesrets reposent sur un faisceau formé d'une grosse colonne et de quatre petites, à chapiteaux sculptés. Les 2e et 3e travées ont été percées, au XVe siècle, des deux côtés, par des arcades brisées, ouvrant dans une chapelle qui communique avec sa voisine. Elles sont voûtées d'ogives, avec colonette sans chapiteau, dans celle de l'Est et dans les autres sur consoles. La chapelle nord-ouest, plus élevée, percée d'une ouverture pour les cloches, porte le clocher. Des fenètres en arc brisé éclairent les travées de la nef et des chapelles ; celles du chevet est à trois meneaux et réseau flamboyant. La porte principale est à l'Ouest ; une secondaire ouvre au Sud-Ouest ; un reste de tombeau, dans un enfeu, avec arête en boudin, se trouve dans la chapelle du Sud-Est, où se voit un retable rectangulaire en pierre sculptée, du XVe siècle, malheureusement très mutilé, représentant, semble-t-il, saint Nicolas.
Le portail brisé est à 4 voussures, ornées alternativement de boudins et de cavets garnis de crosses, sur chapiteaux sculptés. Le clocher rectangulaire est à 2 étages, percés, sur chaque face, d'une baie au premier et de deux sur l'autre, en plein cintre. Les murs ont de puissants contreforts au droit des murs et obliques sur les angles.
A signaler un bénitier creusé dans un chapiteau du XIIIe siècle, orné de têtes de personnages, et des restes de stalles, du XVe siècle, provenant de l'abbaye du lieu aujourd'hui détruite.
" (George)


Le clocher était plus élancé avant l'ouragan de l'été 1983, il a été réduit lors des réparations qui ont suivies.





Pour en savoir plus sur les vitraux de cette église, et celles du Ruffécois, consulter le bel ouvrage publié en 2008 : Patrimoine du Ruffécois, l'art du vitrail, ed. Pays du Ruffécois, Via Patrimoine.


Renforcement de la voûte de la nef en attendant mieux.


Fonts baptismaux.

A noter que le bénitier de l'église est creusé dans un chapiteau du XIIIe siècle, orné de têtes de personnages.



Retable en pierre sculptée, XVe siècle, très mutilé, saint Nicolas ?


Exemple de chapiteau.


Stalles provenant de l'abbaye (classées).

Meule de moulin : réemploi dans l'église (origine ?).

L'Abbaye Notre-Dame et Saint-Benoit de Nanteuil-en-Vallée (la légende...)
"Nanteuil-en-Vallée possédait autrefois une abbaye de l'ordre de Saint-Benoît, fondée par Charlemagne, selon l'opinion commune.
Mme Sabelle, Institutrice à Villejésus. Bulletin Départemental de la Charente, Études Locales, 1re année, n. 3, juillet 1920.

Consulter : http://gastronomeruffec.wifeo.com/abbaye-de-nanteuil-en-vallee.php

 
Nanteuil en Vallée (André Beaunier, moine bénédictin - en 1726)
"Nanteuil en Vallée, en latin, de Nantolio, feu Nantolium in Valle, située en Poitou, dans le bourg ou village du même nom, au confluent des petites rivières d'Or & d'Argent, à sept lieues d'Angoulême, du côté de l'Orient d'Esté, & à douze de Poitiers, vers le Midy. Elle fut fondée par Charlemagne, dans un lieu qu'on nomme fosse, & elle fut rebâtie en 1046, par le Seigneur de Chateau Roussy. Il y a vingt-deux bénéfices qui en dépendent, parmi lesquels il n'y a qu'un seul prieuré. Cette abbaye est d'anciens Bénédictins de la Congrégation des Exempts. Les religieux ont chacun leurs appartemens separés mais ils mangent en commun. Il paroît par les mazures des lieux réguliers, que ce monastère étoit autrefois assez considerable."


Nota : L'argent et l'or n'ont pas attendu de traverser Nanteuil pour mêler leur eaux et devenir l'Argentor...

"On pénètre dans l'Abbaye de Nanteuil-en-Vallée par une porte en impasse au fond d'une petite ruelle obscure, triste et moyenâgeuse. Le seuil franchi, c'est un éblouissement !
Un magnifique panorama de verdure, de fleurs, de fruits, de cascades mouvantes et de bassinsétincelants enchâsse admirablement les restes du vieux cloître.
Le site est délicieux. Qu'on s'imagine un cirque fermé au Nord, à l'Est et à l'Ouest par une chaîne depetites collines boisées au flanc desquelles, par étages successifs, des terrasses chargées defrondaisons dévalent dans la direction du Midi pourvenir, en une pente adoucie, former au centre une adorable esplanade." (Pierre Auberon)


 
 
1884 - ‎M. Chauvet, de Nanteuil-en-Vallée (Charente), a appliqué à ces essais la subvention que la Société piscicole de Nanteuil a reçue de l'Association française.
"L'Association française a bien voulu accorder une subvention à l'établissement de pisciculture de Nanteuil-en-Vallée (Charente), dirigé par M. Deux-Després. Cette subvention devait être consacrée à l'acclimatation du salmo-fonlinalz's." (Association française pour l'avancement des sciences - 1885)
"Une médaille d'argent à M. Després, à Nanteuil-en-Vallée, en 1886."
Fin de cette étape en 1895.


"Il existait dans la Charente, à Nanteuil-en-Vallée, un ancien établissement de pisciculture créé par M. Desprez, dans une vieille abbaye. Cet établissement ayant périclité était abandonné depuis une douzaine (?) d'années. Il fut racheté par les frères Rouillon..."

 
"Félix-Aléxis Rouillon, selon le cliché trivial, laconique, mais toujours expressif, est le "fils de ses œuvres". Né dans ce département de la Charente qu'il devait doter plus tard du magnifique établissement sur lequel nous venons de jeter un rapide coup d'œil, il y vécut la pénible et difficile enfance des fils du peuple, à la campagne. Mais, taillé en force et débordant d'énergie, il secoua de bonne heure la poussière de ses sabots sur les guérets de l'Angoumois, et commença, à travers la France, d'abord, à travers l'Europe, ensuite, une série de voyages dont chacun d'eux forma comme un maillon de la chaîne de perfectionnement et de progrès qu'il se forgeait opiniâtrement. Il vécut de dures heures. Le souvenir de ces heures, d'ailleurs, appartient à sa vie intime, et dans ces brèves notes, nous n'entendons parler que de ce qui, par quelque côté, se rattache à sa qualité de pisciculteur.
 

Félix-Aléxis Rouillon

Parti de son pays natal avec un bagage intellectuel ultraléger, F.-A. Rouillon, à 25 ans, avait su acquérir, moyennant le sacrifice du meilleur de ses loisirs, la somme de connaissances largement nécessaire pour lui permettre de mener à bien les nombreuses et importantes affaires que, par la suite, il allait avoir à traiter.
Polyglotte émérite, il donna pour but essentiel à un grand, nombre de ses voyages à l'étranger, l'étude à laquelle il désirait tout particulièrement se consacrer: la pisciculture.
Et c'est ainsi que son expérience se forma successivement à Huningue (Alsace), Gemueden (Bavière), Heidelberg (Prusse), Dumfries (Ecosse), et aux établissements établis sur leWondle (Angleterre).
C'est en voyant, en comparant les différentes méthodes françaises et étrangères qu'il put dans la suite, après une longue et minutieuse pratique personnelle, devenir un technicien de premier ordre.
En 1897, l'Abbaye de Nanteuil étant à vendre, F.-A. Rouillon n'hésita pas: enthousiasmé par la situation, la qualité et l'importance de la source, l'esprit plein de projets d'avenir, tout brûlant de cette fièvre spéciale à ceux qui touchent à la réalisation d'un rêve longtemps caressé, il consacra à peu près tout son avoir, — fruit de tout une existence de travail, — à l'achat de la propriété, et dans le but de donner à l'embryon de pisciculture qui s'y trouvait tout le développement dont il le croyait susceptible.
Il ne peut pas oublier, davantage, le secours fraternel et efficace que, dans l'occasion, lui prêta son aimable et sympathique cadet, M. Léon Rouillon, en s'associant avec lui pour l'achat et la première mise au point de l'Abbaye de Nanteuil, non plus que le zèle compétent et l'empressement affectueux de son gendre, M. Auguste Roy, qui, dans la difficile période d'installation du début, lui apporta toujours un concours aussi désintéressé que judicieusement éclairé."

En 1899 : MM Rouillon frères ont fondé (repris plus exactement) un établissement de pisciculture à Nanteuil-en-Vallée. Cet établissement exitait déjà et appartenait à M. Deux-Desprès.
  • ROUILLON (Félix-Alexis), est dit propriétaire-pisciculteur, à Nanteuil-en- Vallée ( Charente).
  • ROUILLON (Léon), est dit propriétaire, abbaye de Nanteuil, à  Nanteuil-en- Vallée (Charente).
1902 - ‎ROUILLON (Félix-Alexis), pisciculteur à Nanteuil-en-Vallée (Charente) : création d'un établissement de pisciculture pour le repeuplement des cours d'eau.
 
1912 - Félix-Alexis Rouillon, vice-président du Syndicat des pisciculteurs de France.
 
Après 1924, Auguste Roy continua l'exploitation jusqu'en 1929/30, moment où la partie piscicole fut prise en location par la Fédération des Sociétés de pisciculture et de pêche des départements de l'Ouest, qui en changea le but commercial et borna son programme à ne produire que des alevins pour le repeuplement des cours d'eau. Jusqu'en 1965 environ.
 
Lire en détail cette histoire à la fin de la page : http://gastronomeruffec.wifeo.com/rouillon-nanteuil.php

Publicité vers 1920.
 
Dans un guide en 1964 : Nanteuil-en-Vallée, étagé sur la rive droite de l'Argentor, conserve un bâtiment du XVe s. et d'autres restes d'une abbaye fondée au XIe s. Grotte et source pétrifiante ; établissement de pisciculture (c'était la fin de cet établissement).


 


La laiterie de Nanteuil-en-Vallée
 

 









Au premier plan, la gare sur la ligne Ruffec-Roumazières.


Le club MARPEN de Tusson a racheté en 2010 le moulin de Villognon situé le cours aval de l'Argentor à Nanteuil-en-Vallée. Un chantier de jeunes européens permet de se lancer dans une belle restauration. Regarder attentivement cette vidéo. Le site est remarquable, il y a quand même du boulot. Egalement des images de Salles-de-Villefagnan, autre restauration.
 

En 2012, Nanteuil-en-Vallée et ses communes associées : Aizecq, Messeux, Moutardon, Pougné et Saint-Gervais, ne forment qu'une entité.
 
Diviser pour moins bien intéresser le touriste

(source Francis DUPUY et Pascal BOUCHERY, Université de Poitiers, Département de Sociologie, 2010)
"C’est en 1994 qu’a été créée la communauté de communes des Trois Vallées. Elle est composée de neuf communes (Couture, Poursac, Saint-Georges, Saint-Gourson, Saint-Sulpice-de-Ruffec, Salles-de-Villefagnan, Verteuil-sur-Charente, Villegats, et Nanteuil-en-Vallée), ou plutôt quatorze, si l’on n’omet pas de préciser que Nanteuil-en-Vallée est en réalité, depuis 1972, une association de six communes (Nanteuil, Moutardon, Messeux, Saint-Gervais, Pougné et Aizecq).
...plutôt que de faire front commun, les communes de Nanteuil-en-Vallée et de Verteuil-sur-Charente ont choisi de livrer bataille dans des directions opposées. C’est ainsi que, comme l’explique la présidente de la communauté de communes des Trois Vallées, «les communes de Nanteuil et Verteuil ont souhaité garder leur compétence tourisme. Donc, quand on garde sa compétence, c’est à chaque commune de s’organiser. Mais nous, on a fait certaines choses par rapport aux jardins, aux aires de loisirs. […] Ben, ils souhaitaient garder ça... Mais je pense que ça va évoluer avec de nouvelles personnes... Un autre état d’esprit, ça va évoluer.»
En attendant, l’intercommunalité tente tout de même de faire naître différents projets, et c’est comme cela que Verteuil a obtenu l’aménagement d’une aire de loisirs dotée d’une passerelle sur la Charente, tandis que Nanteuil allait dorénavant abriter l’arboretum de la communauté de communes des Trois Vallées, agrémenté d’un jardin aquatique. Cela parce que, selon cette élue, « il faut générer des actions pour développer le tourisme. On ne se balade pas dans les rues comme ça. Il faut faire des choses pour faire en sorte que les gens viennent ». C’est de cette manière que la campagne se bat aujourd’hui pour survivre et attirer de nouveaux habitants ou de simples visiteurs.

Note personnelle : Qu'en sera-t-il avec la communauté de communes élargie aux deux cantons ? En tous cas, Nanteuil et Verteuil méritent un développement touristique de choc, et seul un travail global peut assurer la réussite.
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