Aizecq

L'ancienne commune d'Aizecq dans l'ancien canton de Ruffec après avoir réfléchi à une fusion-association avec Verteuil sur Charente, s'était tournée vers Nanteuil-en-Vallée. Aujourd'hui Aizecq est fusionniée à Nanteuil-en-Vallée (comme  ses voisines Saint-Gervais, Pougné, Messeux et Moutardon) et fait partie de la communauté de communes des Trois Vallées dans le canton Charente-Nord.

Par décret du 2 mars 1962 paru au JO du 7 mars 1962, Nanteuil devient Nanteuil-en-Vallée. 
Par arrêté préfectoral du 29 décembre 1972 paru au JO du 27 janvier 1973, les communes d'Aizecq, Messeux, Moutardon, Pougné, Saint-Gervais sont rattachées (fusion association) (1) à celle de Nanteuil-en-Vallée. 
Le 1er janvier 2008, Nanteuil-en-Vallée passe de l'arrondissement d'Angoulême à l'arrondissement de Confolens.

En 2014 la loi supprime les sections électorales des communes de moins de 20.000 habitants, y compris celles correspondant à des communes associées. Cette suppression dans les communes associées a pour conséquence de créer une unique circonscription électorale avec un seul type de scrutin, regroupant l’ensemble des électeurs des communes associées ou sections électorales.

Le 1er janvier 2017, la fusion-association de Nanteuil-en-Vallée avec Aizecq, Messeux, Moutardon, Pougné et Saint-Gervais est transformée en fusion simple. Les maires délégués des anciennes communes associées sont supprimés et remplacés par des adjoints au maire. La commune de Nanteuil-en-Vallée ne conserve plus que la mairie centre en fonction. (Voir page Nanteuil-en-Vallée)


Superficie : 730 hectares ; population : Aizecq compte 251 habitants (recensement de 2007). L'habitant est appelé un Aizecquois.

Mairie de Nanteuil-en-Vallée
21 rue de Farèze
16700 Nanteuil-en-Vallée
Email : nanteuil-en-vallee.mairie@wanadoo.fr 
Tél : 05.45.31.82.67
Fax : 05.45.30.08.52
Horaires d’ouverture : lundi au vendredi 8h00 à 12h15 et 13h30 à 18h15.


Conseil général, 1877
Contrôle des archives communales.
Commune d'Aizecq.
Dans cette commune il n'y a pas de mairie. Les archives sont au domicile du maire (château d'Aizecq), dans un local spécial, parfaitement approprié à sa destination. Les registres de l'étal civil datent de 1632. Le premier de ces registres a élé relié sans ordre et contient les actes des années 1632, 1778, 1692, 1710. Le second va de 1661 à 1794. Les collections administratives sont en partie reliées et en partie en feuilles. L'atlas cadastral est en bon état.


Cliquer ici pour en savoir plus sur l'école d'Aizecq avant 1870.

Lu dans l'Avenir du 18 au 24 octobre 2013
«En 1989, Aizecq comptait un peu plus de 200 habitants. En 25 ans, 130 âmes supplémentaires ont grossi l'effectif du village qui compte de nombreuses activités génératrices d'emplois : «Les chambres d'hôtes, un restaurateur de meubles, un plombier chauffagiste, un maçon plaquiste, un électricien chauffagiste, une ferronnerie, un atelier apicole, un exploitant forestier, une fabrique de piquets et treillage, deux auto-entrepreneurs en espaces verts et trois exploitations agricoles».
La proximité de la RN10, l'axe Poitiers-Angoulême et plus largement Paris-Bordeaux, n'est pas étrangère à l'installation de toutes ses entreprises.
Plus d'école depuis 1969. La dernière institutrice s'appelait Line Houmeau. Depuis, elle est devenue Line Duchiron, l'épouse du maire de Coucôme.
La jolie salle des fêtes est très prisée par les utilisateurs.
L'évolution de la population a obligé les différentes équipes municipales, à se poser la question de l'offre de terrains à bâtir : un premier lotissement de 14 lots «Les Pougettes» est complet, un autre sera viabilisé en fin d'année. «La Groie» offrira 5 lots.
Au plan touristique, Aizecq se distingue par ses murettes dites «chirons» d'une épaisseur de trois à cinq mètres. Ces murs à nu ou revêtus de bosquets ou de buissons présentent des cavités qui, au début du siècle dernier, servait d'abri aux bergers.
Pour préserver ces «Lojhes» qui dateraient du 12eme et 13e siècle, une association a été crée par quelques passionnés d'histoire locale. «Les lojhes d'Aizecq» au fil du temps a répertorié ce petit patrimoine et contribue à faire prendre conscience aux propriétaires privés de la valeur de ce bâti. Aujourd'hui, c'est Mathieu Pecqueur qui la dirige et qui organise chaque année, une sortie nocturne, à la découverte des lojhes.
»

 

La mairie-école d'Aizecq a été construite en 1888.
 
CG16 Avril 1881
Commune d'Aizecq.
Construction d'une école mixte avec mairie.
L'école actuelle est insuffisante et défectueuse.
La dépense est évaluée à 17,500 fr., y compris 1,566 fr. pour la mairie. Les ressources assurées consistent en un vote de 2,500 fr. sur les fonds libres, dont 1,566 fr. afférents à la mairie, et d'un emprunt de 6,500 fr. à là Caisse des écoles, remboursable par une imposition extraordinaire de 10 centimes pendant trente ans. Le déficit est ainsi de 8,500 fr.
Cette commune ne supporte, en ce moment, aucune taxe additionnelle. Sur le montant de ses fonds libres, qui paraissent s'élever au chiffre de 5,422 fr. 08 c, elle a disposé de 2,500 fr. en faveur de l'école et de la mairie.


Un 1er monument aux morts érigé en 1921, recetté le 19 mai 1921 (2254 fr.)
Il sera remplacé par celui qui figure ci-dessous.

"Ce premier monument fut construit avec des matériaux de mauvaise qualité, il partait en lambeaux. La décision de le démolir et d'en reconstruire un autre fut prise après 1947, lors de la mandature Vergnaud.


Le monument aux morts se situe dans le cimetière.


 


Plaque apposée au fond de l'église : des différences... et... trois étrangers !

Les trois étrangers
Joseph QUENTEL, mort en 1918, était un neveu du curé CORRIC (Lire "Bénédiction de la première pierre de l'église d'Aizecq". Le curé à ses paroissiens, 26 avril 1904 par l'abbé Corric : voir plus bas) qui a exercé à Aizecq. Matelot Jacques Joseph Marie QUENTEL, né le 17 août 1890 à Porspoder dans le
Finistère (29), matricule 99774 2, mort pour la France le 18 septembre 1918 au 2e dépôt à Brest, suite à grippe infectieuse. Acte transcrit à Porspoder le 25 septembre 1918. Ce soldat (un marin) était breton donc et son nom figure sur le monument aux morts de son village de PORSPODER (29840).

Les frères ROYON étaient des "étrangers" venus de Montmoreau (16)
Marcel ROYON, soldat au 43e Régiment d'Infanterie, matricule, recrutement : 4962 à Périgueux, né le 24 février 1893 à Saint-Amand dans le département du Nord (59), tué à l'ennemi le 5 avril 1915 à Hennemont dans la Meuse (55), décès fixé par jugement du 8 juillet 1920 par le Tribunal de Barbezieux (16), transcrit le 2 août 1920 à Montmoreau en Charente (16).

 
Le 43e RI est le 31 mars à Erize-la-Grande, le 1er avril à Heippes, le 2 à Dugny, le 3 dans la région de Ville-en-Woëvre. Le 4, les Chefs de Bataillon et les commandants de Compagnie, appelés pour une reconnaissance sur le front situé en avant du village d'Hennemont reçoivent communication d'un ordre d'attaque pour le lendemain. Le 5 avril au matin le régiment est tout entier en ligne, face au bois de Pareid, son objectif. Devant lui, un glacis en pente douce monte insensiblement jusqu'aux tranchées allemandes situées à 1200 mètres. Il pleut et il fait froid. Enveloppés dans leurs couvertures et leurs toiles de tente, accroupis au fond d'un fossé, les hommes subissent de fortes averses. Toujours insouciants, ils attendent l'heure prévue pour l'assaut. 14 h. 20 ! Les masses informes qui somnolaient dans la terre gluante se sont agitées ; elles sont parties à découvert vers le bois lointain. Et maintenant le régiment est debout sur la plaine, tout entier déployé sur une seule ligne, le long de laquelle courent et se multiplient les étincellements des baïonnettes. L'ennemi est loin et il a vu. Ses mitrailleuses crépitent. En nappes profondes, les balles, rasent le sol, frappant et tuant sans relâche. Et cependant, malgré la mort qui fébrilement fouille leurs rangs, les assaillants montent calmes et résolus vers l'objectif qui grandit. Mille mètres sont franchis et l'élan n'est pas encore brisé. Mais le double réseau ennemi dresse non loin de là ses piquets intacts le long desquels s'enchevêtrent en une broussaille profonde et infranchissable les rangs entremêlés des fils de fer barbelés. C'est là, que dans un ultime élan, les plus vaillants vont succomber ! Le lendemain de cet assaut glorieux qui coûtait vingt trois officiers et cinq cent onze hommes, l'ordre général de l'Armée portait cette phrase : « Sur toute la ligne, les troupes ont franchi avec l'allure la plus crâne, le glacis qui les séparait de l'ennemi ».

Léon André ROYON, Chasseur au 28e B.C.A. - 28e Bataillon de Chasseurs Alpins, Matricule, recrutement : 136 à Périgueux, né le 19 juillet 1898 à Montmoreau en Charente (16), mort le 15 février 1919 des suites de maladie contractée en service, à l'Hôpital militaire de Golbey (près Epinal) dans les Vosges (88), transcrit le 17 mai 1919 à Montmoreau en Charente.


Vous recherchez un Poilu : http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/

Exemple : Décédé le 23 novembre 1918, Célestin Paul GAGNERE, né le 22 juin 1889 à Aizecq (16) de Jean Gagnère et Jeanne Mazarat, époux d'Adrienne Aimée Henriette Serin, maçon, tué au plateau d'Asiago (Italie) - Inscrit Célestin sur le monument aux morts de La Magdeleine et Paul sur la plaque à l'église de la Magdeleine. (inconnu SGA) (Non inscrit sur le livre d'or) - retour du corps le 20 février 1923.

A noter que l'accès à ce site national est gratuit. Lorsque la Charente aura mis en ligne son état-civil (AD16), il sera possible moyennant paiement !!! d'accéder à l'acte de naissance. A noter que la Charente semble vouloir agir au contraire de la majorité des communes de France qui ont rendu cet accès gratuit.

La commune d'Aizecq en 1914 (Buchey)
Superficie : 730 hectares ; population : 288 habitants.
La commune d'Aizecq occupe le centre du haut plateau qui domine les vallées de la Lisonne, au nord, de la Charente à l'ouest et de l'Argentor au sud. C'est une contrée boisée ne possédant aucun cours d'eau. Mais on y rencontre de nombreuses fontaines et des puits, qui, après les pluies d'hiver, débordent et forment de petits ruisseaux qui vont rejoindre la Charente près de Verteuil.
 
C'est une commune essentiellement agricole, où l'industrie est absolument nulle. Il y a peu de prairies et l'élevage du bétail est fort peu développé.
Près du quart de la superficie est occupé par des bois, qui sont disséminés sur toute l'étendue de la commune.
La principale culture est celle des céréales.
Les voies de communication de la commune d'Aizecq sont peu nombreuses. La principale est un chemin d'intérêt commun qui se détache de la route nationale près du bourg de Villegats, traverse la Charente au-dessous de Barro, parcourt toute la commune d'Aizecq de l'ouest à l'est, en passant à proximité du bourg, et se dirige vers Nanteuil. Un autre chemin d'intérêt commun met en relations directes le bourg d'Aizecq avec Verteuil. Enfin un troisième unit les deux bourgs d'Aizecq et de Pougné. Ce réseau est complété par un chemin vicinal ordinaire qui dessert le bourg d'Aizecq et se dirige vers Saint-Georges.
Le bourg d'Aizecq (72 hab.) est situé à dix kilomètres sud-est de Ruffec ; c'est un bourg insignifiant.

Son église est un monument récent, qui a été reconstruit, dans le style ogival, à peu près sur le même plan que l'ancienne église qu'il a remplacée. De cette ancienne église, on a conservé les piliers de séparation des deux nef, ornés encore de leurs croix de consécration.
La commune d'Aizecq a vu naitre M. Pierre Aumaître, missionnaire en Corée, qui fut martyrisé dans ce pays le jour du vendredi saint, en mars 1866.

Parmi les quelques hameaux de la commune, nous pouvons citer: Bitas (55 hab.), dans le sud de la commune; les Rouyers (55 hab., sur la route de Verteuil ; Peussec (32 hab.), dans l'est, à la limite de la commune de Pougné; les Bertrands (18 hab.); la Fontaine (14 hab.), etc.. etc...
Texte de 1914
Aizecq était autrefois un fief, dépendant de la baronnie de Verteuil, et qui appartint jusque vers la fin du dix-septième siècle à la famille Prévéraud. Cette famille, très ancienne et avant de nombreuses ramifications dans le pays, a donné à Verteuil un grand nombre de juges sénéchaux et de procureurs.
La seigneurie d'Aizecq passa ensuite entre les mains de la famille de Saluces, famille d'origine piémontaise. On peut voir à Aizecq un élégant château du seizième siècle, qui appartient toujours à la famille de Saluces.

Château d'Aizecq du XVIe siècle.
 
Restauré et transformé. Pavillon flanqué d'une tourelle en encorbellement entre deux corps de bâtiment. Fenêtre à meneaux. Lucarnes cantonnées de petits galbes à la naissance du toit. Fuie cylindrique.
 
Ancien régime
La châtellenie ressortait à Civray.
Seigneur en 1750: Pierre de Saluces, chevalier, seigneur d'Aizecq. Seigneur en 1789: François de Saluces, chevalier, seigneur d'Aizecq.


Manoir d'Aizecq
Le château d'Aizecq serait du XVIe siècle. Il a été restauré et transformé au XIXe. Son pavillon (logis noble à deux niveaux) est flanqué d'une tourelle en encorbellement entre deux corps de bâtiment. La façade principale englobe une tour d'entrée carrée flanquée d'une tourelle en suspend. Elle conserve également des témoignages des années 1500 : une lucarne à tympan  en demi-cercle, des fenêtres à meneaux et une porte  d'entrée ornée d'un gâble en accolade. On voit une fenêtre à meneaux. Les lucarnes sont cantonnées de petits galbes à la naissance du toit.
Remarquable : sa fuie cylindrique ou colombier à pied (
20 m de circonférence, 7 m de hauteur, toit en éteignoir couvert de petites tuiles plates du pays), symbole du privilège du droit de haute justice de l'Ancien régime, a gardé la disposition intérieure de ses boulins et remonte au XVIIe siècle.
Eléments protégés MH : Le pigeonnier en totalité : inscription par arrêté du 30 décembre 2002.
Source : Base Mérimée, culture.gouv.fr/culture et patrimoine : http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee.fr

La fuie (colombier de pied)
Ce pigeonnier érigé à 20 mètres du château est une tour ronde de 20 m de circonférence et de 7 m de hauteur, coiffée d’un toit en éteignoir couvert de petites tuiles plates du pays, qui vient d’être classée à l’inventaire de monuments historiques.

Les colombiers de pied étaient constitués par une tour ronde d’environ vingt mètres de circonférence, haute généralement de cinq mètres, et coiffés d’une toiture en éteignoir couverte de petites tuiles plates du pays. Une fenêtre rectangulaire, à environ un mètre cinquante du sol permettait l’accès à l’intérieur. Quelquefois une porte.
Au sommet du colombier, quatre ouvertures, avec petit balcon plat permettaient aux pigeons d’entrer et de sortir de leur colombier. L’une de ces ouvertures était ouvragée et ornementée d’un fronton qui portait les armoiries du seigneur.
L’intérieur était, du haut en bas, et sur tout le pourtour, formé de petites cases rectangulaires, formant des alvéoles prises dans l’épaisseur de la maçonnerie où nichaient les pigeons.

Ces alvéoles étaient dénommées "boulins" et se trouvaient généralement au nombre de cinq cents ou de mille.
Enfin, l’intérieur du colombier était complété par une machine curieuse qui permettait d’avoir accès à toutes les cases (boulins) du colombier. C’était une énorme poutre de bois, allant du haut en bas du colombier, taillée en pointe à ses deux extrémités; elle pouvait tourner librement à pivot, en bas dans un gond sur le sol, en haut sur une des poutres de la toiture.
Cette poutre était rigoureusement axée dans le centre du colombier du haut en bas.
A sa partie supérieure et inférieure, cette poutre en supportait deux autres perpendiculaires à la poutre centrale et mortaisées dans elle. Une troisième poutre oblique entre ces deux perpendiculaires, maintenait leur écartement et en assurait la rigidité.
L’appareil se complétait enfin par une immense échelle fixée de champ à l’extrémité des deux poutres perpendiculaires, dont nous venons de parler. Cette échelle était à cinquante centimètres du bord intérieur de la tour colombier et, grâce au pivotement de l’axe central, elle permettait l’accès à tous les boulins, où qu’ils se trouvent et aussi haut ou bas qu’ils se trouvent.
Dans la partie nord et nord-est de la Charente, existent encore quatre colombiers de pied, indépendants des constructions. celui d’Aizecq, à M. de Saluces, situé dans le parc à cinquante mètres du château. Il est entretenu et bien coiffé, mais le mécanisme intérieur manque.
Mémoires de la Société Archéologique et Historique de la Charente, année 1949-50, pp. 105-107.

Le premier seigneur identifié est Jean Prévost de Salles ; il rend hommage en 1171 à l'abbé de Nanteuil car la terre d'Aizecq relevait de l'abbaye Notre-Dame de Nanteuil. Fin du XVIe siècle cette terre passe à François Préveraud dont le petit-fils gentillhomme de la maison du roi, est anobli par Louis XIII. Le colombier à pied, en est le symbole et marque le droit de haute justice.
Charles de Saluces l'achète en 1669. Après la Révolution elle est restituée à Charles de Saluces bien qu'il ait émigré.


Prévost de Sansac
Cette très importante famille de l'Angoumois, et du Poitou, originaire de la région de Nanteuil en Vallée, fut présente dès le milieu du XIIème siècle à Aizecq et à Salles.
Elle ajouta le nom de Sansac au sien, par le mariage de Guillaume PRÉVOST, qualifié de varlet, et seigneur d'Aizecq, avec Catherine de Sansac, fille d'Olivier, varlet, seigneur dudit lieu, et d'Agnès de Chambes.

Préveraud
1. Pierre (parfois François) Préveraud, fut l'un des gentilshommes de la maison du roi, seigneur d'Aizecq, de la Chalouzière (commune de Poursac, canton et arrondissement de Ruffec) et de Barro. Il fut anobli sous Louis XIII. Marié à Françoise PESNEL, veuve de Pierre de Baillet, écuyer, seigneur de la Brousse.
2. Jean Préveraud, écuyer, seigneur d'Aizecq.
3. F. Préveraud, seigneur d'Aizecq et de la Chalouzière.

I. Jean Préveraud, qui suit.
II. Louise Préveraud, elle porta, en 1701, Aizecq à André de Saluces.

De Saluces
Le 5 juillet 1694, fut célébré à Taizé le mariage de Pierre de Saluces, chevalier, seigneur d’Amoncourt, d’Abzac, de la paroisse d’Aizecq, avec demoiselle Marie d’Abzac, de la paroisse Saint-André de Ruffec.
Lesdits seigneur et dame assistés de dame Claire de la Tour d’Amoncourt (a), douairière, mère dudit seigneur; demoiselle Jeanne d’Abzac de La Robertrie, tante de ladite dame, et de messire François de Voluyre, chevalier, seigneur et abbé d’Aunac, et Achille Jourdain, chevalier, seigneur de Boistillé, Maissonnais, Lacour des Adjots et autres places, et dame Marie-Anne de Rechignevoisin, son épouse, et Jeanne de Saingarrau, dame de Beauregard, et dame Marie Deppeels, marquise des Pesmangles, dame de Fridieu, de Chedenais et autres places, et dame Françoise-Marie Bion, dame de Châteaurenard, et plusieurs autres soussignés.
(a) Les D’Amoncourt venaient de Bourgogne, si l’on en croit une note de l’abbé Aubert dans l’Histoire de la cathédrale de Poitiers: » Après Claude de Longny, Jean d’Amoncourt, d’une noble maison de Bourgogne, fut nommé par Henri II, évêque de Poitiers. Son installation se fit avec les cérémonies d’usage, le 25 août 1555″. Tome II, page 201 des Antiquaires de l’Ouest (an 1849).
 
L’église paroissiale Saint Pierre d’Aizecq était le siège d’un prieuré bénédictin dépendant de l’abbaye de Nanteuil-en-Vallée. Elle daterait de l’an 1050. (Eziacum, Saint-Pierre, prieuré bénédictin de Nanteuil, annexé à l’infirmerie, diocèse de Poitiers, act. Angoulême, cant. et arrond. Ruffec, Charente.)
Cette église a été en grande partie rénovée au XXe siècle (1904) - gros emploi de pierre coquillère - et du coup a perdu ses origines romanes.
 
Le logis d'Aizecq à gauche et au nord de l'église.

Livre du curé Corric (un prêtre breton).
 

28 avril 1904
Il parait, mes Frères, du moins on l'a dit, que nous passons une moitié de notre vie à nous souvenir et l'autre à espérer. Aujourd'hui, j'en suis sûr, vos coeurs, mon cœur se laissent doucement bercer par la plus douce, la plus joyeuse des espérances : celle de l'édifice offert à notre divin compatriote, au divin habitant d'Aizecq, à Jésus-Christ devenu notre voisin sur ce coin de terre qui nous est si cher à tous. Nous en bénissons en effet la, première pierre, et bientôt, oui bientôt les pierres encore une fois crieront : elles chanteront la gloire de Dieu, elles chanteront notre amour, notre amour à Jésus, et leur chant redit par les voix humaines, ne cessera pas.
Cependant aujourd'hui il faut se souvenir aussi ; les souvenirs instruisent en effet, l'histoire a ses leçons qu'il est important de ne pas dédaigner. Et voilà pourquoi en attendant le jour où notre église sera complétement restaurée, je pourrai vous dire au nom de Dieu : Merci, je viens vous dire aujourd'hui : courage, car le passé est un gage de l'avenir, et de ce passé je vous apporte le mémorial simple écho des paroles que je vous adressai quand nous avons dû quitter l'ancienne église, et la confier aux mains d'ouvriers habiles et intelligents.

13 mars 1904
Les réparations projetées de de notre Eglise, mes Frères, vont donc commencer. Je dois à la paroisse entière quelques explications. Les voici sincères, loyales. Nous ne pouvions prétendre construire une belle et riche cathédrale, faire du luxe pour employer une expression vulgaire, quoique, pour le dire en passant, il ne puisse jamais rien y avoir de trop beau, de trop grandiose pour le Dieu que nous adorons et que nous aimons : les ressources nous auraient fait défaut.
Mais faire les grosses réparations que d'urgence réclame cet édifice et faire ces réparations d'une manière intelligente, de façon à éviter de nouvelles dépenses à bref délai, telles été, telle est, et telle sera toujours la pensée directrice de votre curé. Or, estoc non, l'Eglise, notre Eglise a-t-elle besoin de réparations ? Poser la question, c'est la résoudre, car je ne m'adresse point à des aveugles ni à des gens qui prétendent que le mieux serait de laisser enfouir sous leurs décombres, tous ceux qui encore aiment à visiter ces édifices sacrés qui leur rappellent tant de joyeux ou pénibles souvenirs, souvenirs réconfortants : à Aizecq la logique de l'esprit et la logique du coeur s'unissent harmonieusement. Impossible donc de discuter sur la nécessité des réparations : le faire serait du parti-pris, et le parti pris on le dédaigne quand on se respecte.
Mais il est fort possible que tous nous ne pensions pas de même sur la manière d'exécuter les travaux projetés. Les uns voudraient que tel mur s'écroula, les autres sont d'un avis contraire, il faudrait, dira l'un, une porte, une fenêtre à droite, il la faudrait à gauche, dira l'autre, celui-ci désirerait une voûte en bois, celui-là en pierre, un troisième en briques, etc., etc... Contenter tout le monde est une chimère. Assurément en suivant tous les avis, nous aurions eu une église curieuse, oh ! oui, on aurait pu la classer comme la huitième merveille du monde. Mais alors on aurait eu raison de me dire un insensé. Je ne l'ai pas voulu ; je n'en avais pas le droit, j'avais au contraire le devoir d'agir autrement. Je l'ai fait. Mes Frères, quand vous êtes malade assez sérieusement, vous appelez un médecin. Le docteur vient, vous examine puis vous déclare que vous avez telle maladie, vous ordonne tel ou tel remède, et vous ne discutez point, parce que vous le savez un homme de talent. Pour l'Eglise, j'ai appelé aussi un médecin, c'est-à-dire un architecte, et je ne me suis pas adressé au premier venu : les nombreuses églises du diocèse et des diocèses voisins, réparées, restaurées ou reconstruites sous sa direction, me dispensent d'en faire l'éloge. Cet architecte alors a fait un plan aussi modeste et un devis aussi réduit que possible, profitant des matériaux existant, n'oubliant pas le style, ce qui, entre parenthèses, ne préoccupe guère d'habitude les incompétents qui, en pareille matière, critiquent et par là même attirent les railleries sur leurs compatriotes. Du reste que le plan fut irréprochable, et le devis parfaitement régulier, nous en avons pour preuves : 1. la commission des architectes du Conseil général ; 2. le Conseil général lui-même, en avril dernier ; la commission des architectes départementaux à Paris : partout l'approbation fut complète.
J'ajoute, mes Frères, afin que vous compreniez bien les raisons de ma conduite, que non seulement j'ai eu recours à un architecte parce qu'il s'agissait d'une œuvre délicate, difficile, pour l'exécution de laquelle je n'aurais pu suivre raisonnablement tous les avis particuliers, mais encore parce que tous les travaux entrepris pour les édifices communaux qui dépassent une certaine somme, doivent, de par la loi, être mis en adjudication d'après plan et devis dressés par un architecte, même quand la commune ne demande aucun secours au département ni à l'Etat.
Pendant que M. l'architecte préparait son travail, de mon côté je me mis en campagne, je me mis à quêter, à tendre la main pour mes paroissiens. Du haut de cette chaire, avant de commencer la souscription, j'ai dit à diverses reprises que cette souscription n'aurait de valeur qu'autant que le Conseil municipal nous viendrait en aide, dans toutes les maisons où je me suis présenté, j'ai tenu le même langage. D'ailleurs, voulant demander un secours au département et à l'Etat, la commune devait elle-même contribuer aux dépenses, c'est la loi.
C'est la loi encore, l'église étant un édifice communal, que les crosses réparations sont à sa charge, et c'est un fait que, depuis 50 ans la commune n'a accompli à ses frais aucune réparation : la Fabrique et souvent les curés de la paroisse ont dû seuls y pourvoir.
Je m'étais donc engagé, parce que je le devais, à avoir recours à la commune ; je l'ai fait.
Avant ce recours cependant, j'ai commencé la souscription, et j'ai commencé naturellement par vous, mes paroissiens, il fallait que nous donnions le bon exemple, nous étions du reste les premiers intéressés. Je parcourus toutes les maisons ; je frappai à la porte du riche et à la porte du pauvre, laissant à chacun la liberté entière de promettre, de donner beaucoup, peu, ou rien. Partout je fus bien reçu, même là, et ce fut excessivement rare, où je ne dis point : on ne voulut pas, mais je dis on ne put pas souscrire. Aussi bien votre amabilité, votre politesse et Votre respect pour le prêtre sont connus, mes Frères, et en vous remerciant, je vous affirme que je n'ai point été surpris.
Cette première souscription donna la somme de 1.000 fr. : deux cotisations étaient chacune de 100 fr., je ne parle pas de la mienne. Sans insister je dirais : j'en suis sûr, vous connaissant bien, si vous n'aviez pas prévu que la commune nous viendrait en aide, vous m'auriez promis davantage.
Après la paroisse, les étrangers généreux furent appelés à contribuer à. notre oeuvre, et je recueillis une nouvelle somme de 1.000 fr. Le conseil de Fabrique, avait ainsi à remettre au Conseil municipal 2000 fr., plus un legs de 500 fr., dû à Marsault, mon prédécesseur, legs approuvé par la Préfecture ; donc 2.500 fr. Et le Conseil municipal vota alors une somme de 2.000 fr., comme concours prévu et légal de la commune : vous avez tous lu, du reste, sa délibération qui fut affichée.
Nous étions loin du total : le devis de M. l'Architecte, ses honoraires compris au taux légal de 5 0/0, s'élevait, en effet, à 8.925 fr. Pourtant nous aurions pu dès lors commencer les travaux, comme la chose s'est faite ailleurs, et peu à peu, avec les secours du département et de l'État, nous aurions heureusement abouti. Mais j'ai le regret de le dire, nous ne sommes pas restés assez unis, et notre dossier nous fut retourné par l'administration : il nous fallait attendre de nouvelles ressources !
Mes Frères, je ne me suis point découragé. Comme j'avais pris à coeur cette oeuvre de la restauration de notre 1'église, qui était pour moi l'oeuvre de Dieu, je me fis de nouveau mendiant : j'écrivis, je frappai à la porte de quelques généreux compatriotes et, au bout de quelques jours, j'avais réuni une nouvelle somme de 1000 fr., et le Conseil municipal se trouvait ainsi en face de 3.500 fr., et non plus de 2.000 fr., dus à la générosité, et base par suite de son propre concours.
Avant de prendre une décision quelconque, le Conseil municipal envoya une délégation à la Préfecture. M. le Préfet, qui était alors M. Ferret, engagea la commune à faire un petit sacrifice, à voter par conséquent un supplément, et il promit son influence la plus dévouée près du Conseil général et de l'État. C'est à l'issue de cette entrevue que le Conseil municipal vota 500 fr, ce qui portait nos ressources à 6.000 fr. Et le dossier fut alors de nouveau envoyé à l'administration. J'espérais, et mon espoir n'était pas exagéré, que le département et l'État combleraient le déficit, c'est-à-dire donneraient 2.925. fr. L'allocation, en effet, accordée par le département, le Conseil général, pour les monuments communaux, n'est pas fixe ; elle varie selon le nombre des demandes et l'état de la caisse départementale. L'allocation de l'État en pareil cas, au contraire, est à peu près fixe : elle a toujours été jusqu'ici du quart, et souvent du tiers du devis.
En passant, permettez-moi, mes Frères, de vous faire remarquer deux choses. La première est que ces secours accordés, par le département et l'État, ne sont pas, à strictement parler, des dons, nous y avons, en certaines circonstances et c'était notre cas, une sorte de droit, au sens large ce sont nos impôts que l'on noue redonne d'une manière gracieuse. La seconde, c'est que les secours accordés par l'État pour restaurations des Églises et presbytères, proviennent du budget des cultes et ne peuvent être affectés, par conséquent, ni aux chemins, ni aux maisons d'écoles, pour lesquels existent des budgets spéciaux. Ceci dit, pour qu'aucune illusion ne soit possible sur le caractère de notre demande, et les conséquences de son acceptation ou de son refus, je reviens à l'histoire que j'ai entreprise.
En avril dernier, notre requête présentée au Conseil général, fut acceptée, et le Conseil général nous accorda un modeste secours de 445 fr. Les demandes étaient nombreuses; celle d'Aizecq arrive au troisième ou quatrième rang, pour l'importance des secours obtenus.
En juillet, le dossier fut envoyé à Paris et après avoir été, comme je l'ai dit, approuvé par la commission des architectes départementaux, transmis au ministère. C'était le pas décisif.
Si vous aviez suivi les journaux à cette époque, comme je l'ai fait, vous auriez pu voir, mes Frères, des listes de secours accordés par l'État aux communes.
Dès les premiers jours d'août, sur les vingt-trois communes, dont les demandes avaient été approuvées par le Conseil général de la Charente, vingt-deux recevaient du ministère un accueil favorable. La vingt-troisième était celle d'Aizecq. Son tour arriva aussi, ce fut le 15 août; ou nous retournait notre dossier, sans qu'une pièce y manquât, mais avec en plus une dépêche ministérielle, conçue, si j'ai bon souvenir, en ces termes : Les dépenses de restauration et réparation des Églises incombent aux Fabriques et aux communes en vertu de tel article de la loi du 5 avril 1884. L'État n'intervient qu'à titre de faveur, lorsqu'il est démontré que l'opération proposée répond à une véritable nécessité.
Or, dans l'espèce, il résulte des renseignements recueillis, quelle restauration projetée ne présente aucun caractère d'urgence et qu'elle peut par conséquent être ajournée sans inconvénient jusqu'à la réalisation des ressources locales suffisantes pour y faire face.
C'était très clair, très net, mes Frères, mais je l'avoue, très facile à comprendre : le ministère n'avait point tort. Mais comment, me direz-vous : à Aizecq, la souscription unanime en fait foi, sur les lieux, donc tous à même de constater les faits, on juge l'oeuvre nécessaire, à Angoulême, au Conseil général, instruits par des hommes compétents, les élus du département portent le même jugement, et à Paris, le ministère pense le contraire ! Oui, mes Frères, et pourtant le ministère n'eut pas tort, parce qu'il fit ce simple raisonnement : Aizecq d'un côté me demande des secours pour son Église, mais d'un autre côté Aizecq refuse ces secours, gardons par conséquent l'argent pour des communes mieux avisées. N'accusons donc que nous-mêmes, ou plutôt sans ressentiment aucun, pardonnons le grand cœur aux illusionnés qui n'ont pas cru, qui n'ont pas voulu se tromper, mais qui, en fait, se sont trompés.
Je vous avoue franchement que ce dernier retour du dossier fut pour moi, une grande déception et en même temps une grande peine. Je me disais intérieurement : je me dévoue, je me sacrifie pour mes paroissiens, Dieu m'est témoin, que dans l'Oeuvre entreprise, je n'ai eu en vue que sa gloire, l'intérêt de ma paroisse, de la commune, l'intérêt général. Je me suis humilié à tendre la main, à droite, à gauche, pour que mes paroissiens possèdent une église digne de leurs sentiments chrétiens de leur réputation religieuse. Et aujourd'hui je serais obligé de dire à ces âmes généreuses, qui m'avaient aidé largement et très largement, nous ne voulons pas de votre offrande de vos largesses ; de dire à nos bienfaiteurs gardez vos bienfaits pour d'autres, nous n'y tenons pas.
Ce moment de découragement ne dura pas longtemps. Je mis ma confiance et Dieu, en Notre-Dame de Lourdes. Que j'invoquais d'une manière toute spéciale. Je me disais : Si le Bon Dieu le veut, c'est pour Lui que je travaille, nous réussirons quand il lui plaira.
Sur ces entrefaites, je me rendis à la Préfecture où l'on me dit : «Donnez les 2.470 fr. qui manquent, et les travaux seront autorisés aussitôt».
Je me fis donc de nouveau frère quêteur, et je fus heureux de trouver encore des âmes généreuses, que la Providence semait sur mon chemin.
Le 25 septembre dernier, j'expédiai du fond de la Bretagne, où je me trouvais à cette époque, un engagement de 4.479 fr. à la Préfecture de la Charente. D'où provient cette somme de 2.470 fr. C'est le secret de Dieu, et le mien, quoique nous ignorions, mes Frères, les noms des généreux bienfaiteurs de notre Église, notre reconnaissance ne doit pas être pour cela moins vive et nos prières pour eux, moins ardentes. Leurs noms sont inscrits en lettres d'or au grand livre de vie, et leurs générosités seront pour eux, le plus puissant passeport pour le voyage de l'Éternité.
Mes Frères, j'ai fini : j'ai donné les explications sincères et loyales que j'avais promises. Et je me tais maintenant, ne voulant rien dire des tristesses, des angoisses, par lesquelles mon âme a passé : Dieu les connait, cela me suffit ; avec son approbation divine, j'ai celle de son représentant ici-bas, mon évêque, qui m'a toujours encouragé dans mon oeuvre, j'ai celle de ma conscience qui m'affirme que j'ai travaillé pour le bien et l'honneur de la commune.
Que ces souvenirs vous encouragent, mes Frères, comme ils m'encouragent moi-même, et tous, la main dans la main, les yeux levés vers le ciel, peur cette oeuvre de tous qu'est l'Église d'Aizecq, travaillons et prions...

Le livre se poursuit par des chants et textes religieux sous le titre "Jubilé de 1904".

 
Eglise Saint Pierre d'Aizecq.


Au nord se distingue un collatéral.
 
 
La nef et le choeur de l'église.
 
La nef et son portail, le collatéral en partie nord.

Saint Pierre Aumaître
Dans l’église, une chapelle et l’histoire de Pierre Aumaître, enfant de la commune, né en 1837, martyrisé en Corée en 1866
et canonisé par le pape Jean-Paul II à Séoul en 1984. Ses parents reposent au cimetière tout proche et sa modeste maison natale peut se visiter.
 

Portrait de saint Pierre Aumaitre apposé dans l'église d'Aizecq.

Rappel histoire
Prêtre et martyr en Corée (+ 1866). Martyrisé avec l'évêque Saint Antoine Daveluy. Canonisé par Jean-Paul II le 6 mai 1984 à Séoul (Corée) avec 103 Martyrs Coréens dont saint André Kim.

"Originaire d'Aizecq, petite commune du nord de la Charente, à 10 km de Ruffec, Pierre, né le 8 avril 1837 était l’aîné de 5 enfants d’une famille de paysans chrétiens. Très pieux il se sentit attiré vers la prêtrise dès son jeune âge. Enfant, il n’hésitait pas à se lever à 4 heures du matin, pour parcourir à pieds les 6 km pour aller à Verteuil où il prenait des cours de latin.
A 15 ans il est admis au Petit séminaire de Richemont au nord de Cognac. Parcourant à pieds, en galoches, les 72 km qui le séparaient de son domicile. Les vacances n’avaient lieu qu’une fois par an en août et septembre. Les élèves se levaient à 5 heures du matin et se couchaient à 21 heures. Il y restera de 1852 à 1858. Sa prise d’habit eu lieu en 1857. Il ne séjourna qu’un an au Grand séminaire d'Angoulême.
C’est après des adieux émouvants à sa famille qu’il partit au Séminaire des Missions Étrangères à Paris, une pépinière de Martyrs, dont la gloire était de donner sa vie pour le Christ. Il y sera ordonné Prêtre le 14 juin 1862 à l’age de 25 ans. Son départ en Corée aura lieu fin 1862.
Débarqué à Hong-Kong, il mettra 5 mois pour arriver à destination, clandestinement, vêtu d’une robe chinoise. Les européens étaient interdits sur le territoire. Cependant 2 évêques et 10 prêtres y résidaient. Il y accomplira son difficile ministère pendant 3 ans.
Une nouvelle persécution ayant commencé, il fut arrêté, torturé, puis décapité sur une plage, à 100 km au sud de Séoul, en même temps que son évêque et 8 autres prêtres le Vendredi Saint 30 mars 1866.                           
Les Coréens ayant le culte des morts ses restes ont été recueillis, et après maintes péripéties, inhumés dans la cathédrale de Séoul."
Sa mémoire est aussi célébrée le 20 septembre.


Pour en savoir plus : Vie de saint Pierre Aumaître

Une statue commémorative créée par le sculpteur charentais Marc Deligny orne le parvis depuis l’an 2000.




Statue de saint Pierre Aumaître.
 

 

 
Curiosités : Les (lojhes) loges d'Aizecq
Dans la presse :  les loghes d'Aizecq... (CL)
L’association «Les lojhes d’Aizecq au fil du temps» qui œuvre pour la sauvegarde, la restauration et l’entretien des cabanes en pierres sèches disséminées dans les murs du village et aux alentours...

 

 
«Nous faisons découvrir de nouvelles cabanes chaque année» indique Françoise Stator la présidente. Avec une trentaine de lojhes sur le territoire d'Aizecq, l'association a de quoi faire. Tout au long des 5 kilomètres du parcours à travers champs, le guide en habit d'époque a expliqué l'origine de ces abris savamment construits en pierres sèches par les bergers et cantonniers pour s'abriter du mauvais temps ou se reposer.
 
 
Certaines lojhes n'accueillent qu'une personne assise, d'autres deux ou trois avec possibilité de s'allonger. «Mais aucune n'est pareille et elles sont toutes absolument étanches grâce à une voute en encorbellement un peu comme un igloo» explique Mathieu Péqueur. L'association restaure les cabanes qui peuvent encore l'être, désherbe et délierre inlassablement et fait découvrir ces abris qui auraient également servi de cache d'armes pendant la guerre.

Le professeur Bernard
Adolphe Pichon est né à Aizecq. Cet avocat à la cour, était Maître des Requêtes et secrétaire général à la présidence de la République de Raymond Poincaré.
Il a épousé Marguerite Pichon-Landry, féministe (1878-1972). Leur fille a épousé le professeur Bernard, dont les recherches sur la leucémie sont connues dans le monde entier. Académicien et auteur de nombreux ouvrages, il séjournait régulièrement dans la maison familiale au centre bourg d'Aizecq.

Jean Bernard (1907-2006) est inhumé à Aizecq (CL)


Biographie Jean Bernard
"C'est au lycée Louis-le-Grand puis à la faculté de médecine et à l'institut Pasteur que Jean Bernard fait ses études. Il obtient son doctorat en médecine en 1936. Il participe à la Résistance en 1942 et se fait incarcérer à la prison allemande de Fresnes. Après la guerre, il devient médecin des hôpitaux, professeur agrégé à la faculté de médecine en 1949, professeur de cancérologie en 1956, membre du Comité consultatif de la recherche scientifique en 1958. Spécialisé en hématologie, il étudie les causes et les traitements des maladies sanguines. En 1961, il prend la direction de l'Institut de recherches sur les leucémies et les maladies du sang, où ont été guéries les premières leucémies aiguës. Il publie de nombreux livres de médecine et est docteur honoris causa d'une dizaine d'universités dans le monde. Jean Bernard a obtenu, entre autres, le grand prix de l'Académie des sciences en 1971. Il siège depuis à cette Académie ainsi qu'à celle de médecine depuis 1973 et à l'Académie française depuis 1975."


"Le professeur Jean Bernard, médecin, spécialiste de renommée internationale d'hématologie et de cancérologie, est décédé lundi (le 17 avril 2006) à Paris à l'âge de 98 ans, a annoncé son entourage. Ses obsèques ont lieu ce vendredi dans l'intimité familiale.
Elu à l'Académie des sciences en 1972, à l'Académie de médecine en 1973 et à l'Académie française en 1975, Jean Bernard alliait à ses qualités de chercheur celles d'un philosophe et d'un poète.
C'est grâce aux travaux de celui qui devait affirmer : "Plus je vais, plus la mort d'un enfant et la maladie me paraissent scandaleuses", qu'à partir des années 60, on est parvenu à guérir un enfant sur deux atteints de leucémie.
(Source sur TF1 News : Mort du professeur Jean Bernard)
"

Vidéo INA : L'éthique médicale avec Jean Bernard.


L'école publique d'Aizecq de 1833 à 1855.
A la date du 7 mai 1834, M. le Sous-Préfet fait connaître, par la circulaire ci-après, les attributions du Comité local de surveillance d'instruction primaire :
«Ruffec,le 7 mai 1834.
Monsieur le Maire,
J'ai l'honneur de vous informer qu'en exécution de l'art. 17 de la loi du 28 juin 1833 et de l'arrêté du Comité supérieur de l'arrondissement de Ruffec du 29 mars dernier, le Comité local de surveillance d'instruction primaire est composé ainsi qu'il suit :
M. le Maire ou Adjoint, Président; M. le Desservant; M. Bernard, dit Dagobert.
Vous voudrez bien réunir, de suite (sic) les membres de ce Comité. Les attributions du Comité sont :
1° De surveiller les écoles publiques ou privées de la commune, sous le rapport de la salubrité et de la discipline.
2° De s'assurer qu'il a été pourvu à l'enseignement gratuit des enfants, pauvres.
3° De dresser l'état des enfants qui ne reçoivent l'instruction ni à domicile, ni dans les écoles publiques.
4° De correspondre avec le Comité de l'arrondissement et de lui faire connaître les besoins de l'arrondissement sur le rapport de l'instruction primaire.
5° De donner son avis au Conseil municipal dans les présentations qu'il fait au Comité d'arrondissement de candidats pour les écoles publiques et de faire lui-même les présentations, en cas de refus de la part du Conseil municipal d'y procéder.
Le Comité s'assemble une fois par mois au moins. Il désigne, à la fin de chaque séance, l'époque de la séance suivante. Il ne peut délibérer s'il n'y a au moins trois membres présents; les délibérations sont prises à la majorité absolue des membres présents. En cas de partage, le Président a voix prépondérante; les délibérations sont signées par tous les membres présents. Les dépenses du Comité sont à la charge de la commune.
Recevez... Le Sous-Préfet (Illisible).»

En 1837, de nouvelles instructions sont adressées à M. le Maire par la circulaire suivante :
«Ruffec, 20 décembre 1837.
Monsieur le Maire d'Aizecq,
Conformément à l'art. 20 de la loi du 28 juin 1833, le Comité supérieur s'est occupé du renouvellement triennal des notables formant le Comité local de surveillance des écoles communales.
M. François Bernard, dit Dagobert, a été nommé par lui membre du Comité de votre commune. Je vous prie de lui en donner connaissance et de procéder le plus tôt possible à son installation. L'art. 21 de la loi précitée du 28 juin 1833 renferme l'énumération des fonctions conférées aux Comités locaux. Vous voudrez bien leur en faire la lecture et exciter en même temps leur zèle pour qu'ils s'occupent de la manière la plus utile de l'honorable mission qui leur est confiée. Recommandez-leur de visiter au moins une fois par mois l'école communale. Ce n'est que par la visite fréquente des écoles que les Comités locaux peuvent apprécier les progrès des élèves et s'assurer que les instituteurs se rendent dignes de la confiance que le Comité supérieur a placée en eux. Il ne suffit pas que ceux-ci se bornent à donner l'instruction à leurs élèves, il faut aussi qu'ils s'occupent un peu de leur éducation morale; ils leur doivent par conséquent de bons exemples, et les comités locaux manqueraient à leur devoir si leur surveillance, en même temps qu'elle doit s'exercer sur tout ce qui a rapport à l'enseignement, ne s'étendait point sur la conduite des instituteurs et sur les principes qu'ils sont dans le cas d'inspirer à leurs élèves.
Je vous prie de vouloir bien le rappeler au Comité de votre commune et lui représenter que le Comité supérieur compte sur son actif concours pour apporter dans l'enseignement primaire tout ce que l'expérience exigera.
Recevez... Le Sous-Préfet, G. Bellocq.»

Concernant la rétribution mensuelle, voici un arrêté fort intéressant :
« Préfecture du département de la Charente
Nous, Préfet du département de la Charente, Chevalier de la Légion d'Honneur ;
Vu la loi du 28 juin 1883 sur l'Instruction primaire ;
Vu l'ordonnance royale du 26 juillet 1883 ;
Vu... Vu..., etc.
Vu l'avis du Comité de l'Instruction primaire de l'arrondissement de Ruffec ;
Considérant que le Conseil municipal de la commune d'Aizecq a négligé de délibérer (sur le montant de la rétribution mensuelle à payer par les élèves de l'Ecole primaire communale, et sur la liste des élèves qui devront être admis gratuitement dans cette école), dans ses sessions des mois de mai et d'août derniers,
Arrêtons :
ART. 1. Le minimum de la rétribution mensuelle 1 de l'école primaire de la commune d'Aizecq est fixé pour l'année scolaire 1842-1843 .ainsi qu'il suit :
Première année d'études 1 fr.
Deuxième année d'études 1 50
Troisième année d'études 2
ART. 2. Le maximum des admissions gratuites dans cette école pour la même année est arrêté à huit élèves.
ART. 3. M. le Maire est autorisé à réunir son Conseil municipal pour former la liste des élèves indigents qui doivent fréquenter l'école. Copie de cette liste sera remise à l'instituteur.
ART. 4. Ampliation du présent arrêté sera adressé à M. le Maire de la commune d'Aizecq, chargé d'en suivre l'exécution.
Fait à Angoulême, Hôtel de la Préfecture, le 16 mars 1843.
Le Préfet de la Charente : Illisible.»

Deux lettres de M. le Recteur adressées à M. le Maire en 1851 et 1852.
«Angoulême, le 17 janvier 1851.
Monsieur le Maire,
L'article 10 du décret du 7 octobre dernier, prescrit au Recteur de fixer l'époque à laquelle le Maire doit dresser, de concert avec les ministres des différents cultes, la liste des enfants qui doivent être admis gratuitement dans les écoles publiques.
Je viens, en conséquence, Monsieur le Maire, vous prier de vous entendre avec M. le Curé.
Pour la rédaction de cette liste, les Conseils municipaux devant délibérer dans la session de février sur les moyens d'assurer le traitement de l'instituteur communal, il importe que la liste des enfants qui seront admis gratuitement dans son école soit dressée, avant la fin de ce mois, conformément au modèle n° 7 qui vous a été remis par l'instituteur.
Vous ne perdrez pas de vue que la gratuité ne doit être demandée que pour les enfants dont les familles ne sont réellement pas en état de payer la rétribution scolaire.
S'il en était autrement, en inscrivant sur cette liste plus de noms qu'elle ne doit équitablement en contenir, on pourrait réduire à néant la rétribution et augmenter ainsi les charges imposées à la commune, au département et à l'Etat.
Recevez, etc. Le Recteur : Grivot.»

Deuxième lettre, en double à la Mairie.
«Angoulême, le 26 janvier 1852.
Monsieur le Maire,
En exécution de l'article 45 de la loi du 15 mars 1850. je viens vous prier de vous concerter avec M. le curé pour la rédaction de la liste clés enfants qui devront être admis gratuitement, en 1853, dans les écoles publiques. Dressée en triple expédition, cette liste, dont vous recevrez incessamment les cadres, devra être soumise à l'approbation du Conseil municipal, dans sa session de février, et adressée ensuite à M. le Préfet, qui doit l'arrêter définitivement.
Ce magistrat ayant senti la nécessité de réduire, dans beaucoup de communes, le nombre des enfants portés sur ces listes pour 1852, je vous prie de ne pas perdre de vue, comme j'ai eu l'honneur de vous le faire remarquer l'année dernière, que la gratuité ne doit être demandée que pour les enfants dont les familles ne sont réellement pas en état de payer la rétribution scolaire. En inscrivant sur la liste plus de noms qu'elle ne doit équitablement en contenir, on pourrait réduire à néant la rétribution et augmenter ainsi les charges imposées à la commune que vous administrez, au département et à l'Etat.
Recevez, Monsieur le Maire, l'assurance-de ma considération distinguée.
Le Recteur, Grivot.»

Comme on le voit par la lecture des trois documents ci-dessus, il fallait être réellement indigent pour obtenir la gratuité scolaire. Le nombre des pauvres était limité à huit et ceux-ci étaient choisis par M. le Maire et M. le curé.
Tous les mois l'instituteur fournissait un rapport sur l'instruction primaire dans son école. Ce rapport était adressé à M. le Maire.
En voici un :
«Aizecq, le 8 avril 1840.
Monsieur le Maire,
Conformément à l'article 17 du statut des écoles primaires communales, je vous envoie un résumé sur l'instruction dans l'école primaire, le mois de mars dernier.
Les élèves qui ont fréquenté l'école sont en plus petit nombre que le mois précédent; le nombre est réduit à 26 (1), comme vous pouvez le voir par la liste d'appel ci-jointe.
L'uniformité des livres s'augmente toujours un peu, ce qui fait que si nous pouvions réunir les enfants à la même heure, notre enseignement serait presque entièrement simultané.
Quelques indigents manquent encore de livres uniformes ce qui fait que leur instruction s'est moins accrue pendant ce mois que celle des autres.
J'ai l'honneur d'être, Monsieur le Maire, votre très humble et très obéissant serviteur.
L'Instituteur : Pichon».
Ce maître est devenu maire de la commune quelques années après sa mise à la retraite et a conservé ces fonctions jusqu'à sa mort.

II. L'instituteur
En ce qui concerne la rétribution scolaire et le traitement de l'instituteur, j'ai relevé sur les délibérations successives, prises chaque année pour clôturer l'exercice de l'année précédente, un crédit de 200 francs pour le traitement fixe de l'instituteur et un autre crédit de 80 fr., 50 fr. ou 40 fr. pour son indemnité de logement.
La première délibération spéciale prise à ce sujet semble dater de 1843. C'est la suivante, copiée textuellement :
«Instruction primaire.
L'an 1843, le 14 mai, le Conseil municipal de la commune d'Aizecq étant réuni en session ordinaire autorisée par la circulaire de M. le Préfet du 22 avril 1843.
Présents : MM. Vergnaud, Debenais, Naudin, Jussaume, Gavallet, Guillaud et (illisible), membres du Conseil municipal.
Monsieur le Maire a donné connaissance des dispositions de la loi du 28 juin 1833, de l'ordonnance du 16 juillet suivant et de la circulaire de M. le Préfet, ci-dessus datée, relatives aux dépenses des écoles primaires communales, que la commune est obligée d'entretenir et il a invité le Conseil municipal à délibérer sur les objets ci-après :
1° Le taux de la rétribution mensuelle accordée à l'instituteur.
2° L'indemnité de logement à accorder à l'instituteur.
3° Le traitement fixe de l'instituteur.
4° Les moyens d'acquitter ces dépenses en 1844.
Sur quoi le Conseil municipal, après avoir mûrement délibéré, a été d'avis :
1° Que le taux de la rétribution mensuelle soit fixée pour 1844 :
- 1° année d'études à 1 fr.
- 2° année d'études à 2 fr.
- 3° année d'études à 3 fr.
2° Que l'indemnité de logement accordée à l'instituteur était arrêtée pour 1844 à 80 fr.
3° Que le traitement fixe était arrêté pour 1844 à 200 f
Le Conseil a ensuite avisé au moyen d'acquitter les deux dépenses qui s'élèvent ensemble à 280 fr. Après avoir-examiné quelle est la portion des revenus ordinaires de la commune qui peut être appelée à cette dépense a arrêté qu'il serait prélevé sur ces revenus la somme de 280 fr.
Qu'il serait établi sur la commune une imposition de 74 fr. 22, montant des 3 centimes additionnels au principe des contributions foncière, personnelle et mobilière, portes et fenêtres et patentes; en conséquence, le département et l'Etat auront à fournir pour compléter les dépenses ordinaires et obligatoires de l'enseignement primaire une subvention de 205 fr. 78.
Fait à Aizecq, les jour, mois et an que dessus.
Signatures
Mouton, Maire

Jusqu'en 1851, aucun changement; le traitement fixe reste le même, sans aucun supplément; l'indemnité de logement varie, tantôt elle est de 50 fr., de 40 fr. ou de 80 fr.
En 1851, nouvelle délibération spéciale, prise en application de la loi du 15 mars 1850 :
«L'an 1851, le 11 mai, le Conseil municipal de la commune d'Aizecq, étant réuni sous la présidence de M. le Maire pour la session ordinaire de mai. Présents : MM. Guillaud, Marchand, Bernard Charles, Bernard Pierre, Barbot, Naudin, Vergnaud, Périchon, de Saluées Aristide.
Le Président a donné connaissance des dispositions de la loi du 15 mars 1850 et du décret du 7 octobre suivant relatifs aux dépenses de l'enseignement primaire et a invité le Conseil municipal à délibérer sur ces dépenses et les moyens d'y pourvoir en 1852. Le Conseil municipal, après avoir délibéré, a pris les décisions suivantes :
Il fixe le taux cle la rétribution mensuelle pour 1852 à :
1 fr. pour les enfants qui lisent seulement;
1 fr. 50 pour ceux qui lisent, écrivent et calculent et à 2 fr. 50 pour ceux qui étudient la grammaire.
Il a arrêté le traitement fixe de l'instituteur à 200 fr.
Il lui a alloué un supplément de traitement de 100 fr.
En considération de ce que la rétribution scolaire peut s'élever à 300 fr.
Il lui a alloué une indemnité-de logement de 80 fr.
Restauration du mobilier de l'école. 6 fr.
Total 686 fr.
Avisant ensuite au moyen d'acquitter ces dépenses, le Conseil municipal prélève sur les ressources ordinaires 6 fr., laquelle somme jointe à 75 fr. d'imposition spéciale donne 81 fr.
En conséquence, l'Etat et le département auront à fournir une subvention de 385 fr.
(Signatures)».
Cette année, le nombre des indigents était de 11.
En consultant les délibération spéciales sur l'instruction primaires des années suivantes jusqu'en 1855, il en résulte que le traitement minimum de l'instituteur était de 600 fr. et son indemnité de logement de 80 fr.
Au sujet de cette indemnité de logement, j'ai trouvé la note ci-après, que je recopie textuellement :
«Reçu de Pichon la somme de cinquante francs à valoir sur celle de quatre vingts francs qu'il avait promise à la commune pour qu'on lui continue sans tracasserie son indemnité de loge-
ment qui est de quatre vingts francs.
Aizecq, le 26 mars 1854.
A. de Saluces
En réalité, l'instituteur ne touchait donc aucune indemnité de logement.

 
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