Ce site pittoresque se situe sur la commune de Condac, appartient à la commune de Ruffec depuis la fin du XIXe siècle, mais relève de la CDC de Ruffec qui dispose de la compétence tourisme.
Rejallant s'offre comme un écrin de verdure sur les rives du fleuve Charente. Pour le plus grand plaisir du touriste qui peut à volonté s'y baigner, voguer, s'y reposer, être hébergé en son camping, s'y repaître de bel appétit. Et en lisant cette page ajouter de bons moments d'histoire à sa culture.
Bravo à Ruffec et à la communauté de communes de Ruffec qui ont maintenu contre vents et marées ce site exceptionnel !
Passerrelle, restaurant "Le Réjallant" et le logis (chambres d'hôtes).
La façade du restaurant a été ouverte sur le fleuve : beau !
On peut accéder à Rejallant sur chacune de ses rives, des passerelles assurent le passage de l'une à l'autre. Et le gîte aux pêcheurs...
La plage (abandonnée l'hiver) : baignade surveillée en été.
La retenue du moulin : au fond la base canë-cayak ! Et le fleuve Charente pour naviguer jusqu'à Condac...
Rejallant c'est :
Balade au bord de l'eau Du Lien à Rejallant (l'Observateur de Ruffec 1909) De l'embouchure du Lien, la Charente nous conduit vite à l'ancien moulin de Rejallant devenu depuis une trentaine d'années la propriété de Ruffec, qui y a établi les appareils élévatoires pour son service d'eau. Un coup d'oeil jeté sur la carte amène à dire que si le cours d'eau eut été plus conquérant, plus pressé d'arriver à l'Océan, il eût pu filer directement de Condac à Barro, au lieu de faire tant de lacets. Mais la Charente n'est pas pressée, elle a voulu visiter une plus grande étendue de terrain pour faire plus d'heureux ; et l'hiver, en reine souveraine, elle prend souvent possession de toutes les immenses prairies qu'elle traverse pour les féconder. Rejallant est, en été, et même une grande partie de l'année, le rendez-vous favori (déjà) des baigneurs, des pêcheurs et des promeneurs ruffécois, qui y font des dîners champêtres sous les frais ombrages. Vue du haut des coteaux, la Charente offre l'aspect d'une vaste corbeille qui enserre une prairie magnifique dont le coquet village de la Leigne, perdu dans la verdure, serait le bouquet. La double installation d'une turbine et d'une roue Sagebien pour actionner les pompes qui alimentent le château d'eau du Peux-Bernardant (là où se situe l'actuel château d'eau route de Verteuil) est sérieuse, et suffit en temps normal à la distribution d'eau à Ruffec. Tout récemment, il a été question de grands projets : M. Raynaud (note 1 : sa biographie en fin d'article), député de l'arrondissement de Ruffec, devenu ministre de l'agriculture, cédant à des sollicitations bien naturelles, promit de faire étudier s'il n'y aurait pas moyen de réunir les différentes sources qui avoisinent Rejallant, de façon à assurer le service uniquement en eau potable, tandis que pendant la période d'été il faut emprunter une bonne partie de celle de la Charente pour faire face aux besoins. Un ingénieur hydrogéologue, M. Ph. Glangeard, vint en effet visiter les coteaux d'alentour vers la fin de mars et repartit en disant qu'il y avait certainement quel-que chose à faire. Mais sur ces entrefaites M. Raynaud, cessa d'être ministre et cette affaire semble devoir être abandonnée pour quelque temps du moins, ce qui est d'autant plus fâcheux que la grande partie de la dépense eût été faite à l'aide de larges subventions ministérielles. Et qui sait ce que donneraient des fouilles dans les coteaux de Rejallant, qui ont aussi un souterrain dans lequel on peut entrer sur un parcours de vingt-cinq à trente mètres, en prenant des précautions pour ne pas se heurter aux stalactites des voûtes, ou ne pas prendre de bains de pied dans les trous envahis par les eaux. Avec ce qui vient d'avoir lieu dans les environs de Bourg-Charente, où l'on a trouvé de grandes cavernes sur les bords de la Charente, dans des coteaux semblables, on peut bien croire qu'il en est peut-être de même dans nos environs. Sans doute un jour nos petits-enfants seront-ils plus curieux que nous! La Charente, après avoir franchi la chaussée de l'ancien moulin et s'être répandue autour des nombreux ilots, dont quelques-uns cultivés, qui font de Rejallant un site aussi utile qu'agréable, poursuit sa route en obliquant à l'est pour gagner le moulin de Montigné, en passant devant les rochers de Galaubier, repaire des oiseaux de nuit et des blaireaux, et, plus loin, devant la jolie habitation des Ballons. |
Le 27 juillet 1910, le conseil municipal de Ruffec ratifie la cession des services de l'eau et du gaz à l'union électrique régionale dont le siège est à Civray.
En 1927, le conseil municipal de Ruffec tente de capter les sources de Tallugeau. Le 13 août le conseil est informé que le débit est supérieur aux attentes. Les travaux sont terminés le 29 janvier 1929.
Le 12 septembre 1930 un forage est décidé à Rejallant pour la recherche d'une éventuelle nappe souterraine. Mais le 27 août 1931 on apprend que ces travaux n'ont pas abouti.
Le 4 juin 1941 les Allemands exigent l'installation d'un appareil automatique de javellisation afin de stériliser l'eau.
L'adduction d'eau moderne a abandonné dès le début des années 1960 tout apport d'eau venu du moulin de Rejallant. Ce sont les sources de Roche et de Condac-Martreuil qui alimentent aujourd'hui le château d'eau route de Verteuil et celui des Gordins. Le service de l'eau est assuré par le SIAEP (syndicat intercommunal d'alimentation en eau potable) du Val de Roche.
Gestion de l'eau courante et de l'assainissement en 2013.
Station piezzo de Ruffec en direct.
L'eau de Val de Roche sous surveillance.
Une station moderne inaugurée en 2011 à Pougné.
Fusion ou mariage des SIAEP dans le cadre de l'intercommunalité nouvelle.
Noyade
«Journal de Ruffec» du 22 juin 1937.
Trois jeunes gens se baignaient à Rejallant. Théophile Cardin, 17 ans, employé à l'Hôtel de France, ne sachant pas nager, perdit pied et coula à pic...
Une turbine moderne pour produire de l'électricité a été installée à Rejallant lorsque puiser l'eau est devenu inutile dans les années 1960-70.
Note (1)
Extrait Le Stéphanois du 5 novembre 1910
Les nouveaux ministres
M. Maurice Raynaud était avoué à Paris et conseiller d'arrondissement à Ruffec lorsqu'il fut élu, le 6 mai 1906, député de la Charente. Il a été réélu en 1910.
M. Raynaud, qui est vice-président de la commission de la réforme judiciaire et de celle des économies, a pris part à plusieurs débats relatifs à des questions de droit pur, notamment à celui qui avait pour objet la dévolution des biens d'église.
En sa qualité de président du groupe de la gauche démocratique, il a été le premier signataire de l'ordre du jour de confiance qui a clos le débat sur la grève des cheminots et est monté à la tribune pour le soutenir. C'est à cette circonstance qu'il doit son portefeuille.
M. Raynaud a cinquante ans.
Le logis de Rejallant acceuille 3 chambres d'hôtes (voir au restaurant pour disponibilité éventuelle)
Liens
Rejallant dans la presse