La compagnie des sapeurs-pompiers est née en 1820 Cette compagnie est de création très ancienne puisque née lors de la session du conseil municipal en mai 1820. C'est alors que l'assemblée présidée par son maire Brumauld de Montgazon a voté 450 F pour la formation de la compagnie et 150 F de subvention pour son fonctionnement. Elle comprenait alors trente et un hommes : un lieutenant, deux sergents, deux caporaux, un tambour, vingt-quatre sapeurs placés sous les ordres d'un capitaine. Cette formation était logée dans la halle des marchands.
On trouve une première indication concernant le corps des sapeurs-pompiers en 1835, dans une délibération relative à l'achat de casques.
Dans le budget de 1855, le maire A. Modenel fait observer la nécessité d'accorder une subvention à la compagnie des sapeurs-pompiers dans le triple but d'aider à leur habillement et à leur équipement. Les fonds seront placés à la Caisse d'Épargne afin de produire un intérêt. Le conseil décide d'allouer 300 F pour l'année 1855 et 300 F pour 1856.
Avant la guerre de 1870, la compagnie de sapeurs-pompiers devait fournir deux hommes pour assurer la garde des convois de poudre de l'Etat qui stationnaient en gare de Ruffec.
Le 14 octobre 1870, un grave incendie éclate dans la ville et le 24 octobre, le conseil municipal adresse ses félicitations au corps des sapeurs-pompiers et particulièrement au sapeur Dupuy de Confolens et à Auguste Soussaintjean, charpentier, pour leur belle conduite.
En novembre 1876, une caisse de retraite pour les sapeurs-pompiers est créée mais elle ne fonctionnera effectivement qu'en 1897.
Le 3 juin 1887, au budget de la ville de Ruffec sont inscrits 50 F destinés à rémunérer le «tambour» de la compagnie des sapeurs-pompiers chargé de donner l'alerte en cas d'incendie.
Le 16 novembre 1888, le conseil municipal décide de faire installer une tour en bois sur le champ de foire. Elle sera destinée au perfectionnement et à l'instruction des sapeurs-pompiers. Une somme de 207,30 F est votée pour cette réalisation.
En août 1890, la compagnie est placée sous les ordres du lieutenant Mandinaud. A cette date, le conseil achète deux demi-garnitures de tuyaux et soixante mètres de tuyaux de toile. Il charge M. Simon, fermier des eaux, d'étudier le moyen d'obtenir plus d'eau à partir des bornes fontaines pour alimenter la pompe en cas d'incendie.
Le 23 juin 1892, le conseil est saisi d'une demande du Lieutenant Mandinaud concernant la création de six ou sept postes nouveaux de sapeurs-pompiers en raison de «l'augmentation des engins nouveaux et accessoires des pompes à incendie». Le conseil ajourne cette demande.
Le 27 juin 1893, sur proposition du Lieutenant Mandinaud, le conseil accepte de consacrer 1.000 F sur cinq ans par «pactes» de 200 F pour assurer l'achat de l'équipement des nouveaux sapeurs-pompiers.
Le 4 février 1898, on constate que la caisse de retraite des sapeurs-pompiers n'a pas encore réellement fonctionné. Or, des dons, legs et subventions ont été versés et déposés à la caisse des dépôts et consignations. La retraite des ayants droit ne pourra donc être payée qu'en fonction des possibilités de la caisse. Pour l'année 1897, les pensions ont été attribuées comme suit : Maupas, adjudant 64 F ; Gobinaud-Laprade, sergent 114 F ; Combaud A., sergent 47 F ; Texier, caporal 46 F ; Coulaud, caporal 76 F ; Lavaud 100 F ;Pressac 100 F ; Raphaël 90 F ; Jarraud Paulin 90 F ; Jutard 66 F ; Auvray 60 F ; Cognac 48 F ; Cardin 46 F ; Davida 46 F ; Hutin 28,5 F ; Raffoux 24 F ; soit au total 1.045,50 F.
Le 3 décembre 1899, le «Journal de Ruffec» informe ses lecteurs que M. Elie Rouil, conseiller municipal et manufacturier a pris le commandement de la compagnie des sapeurs-pompiers. Le 16 novembre 1901, le conseil municipal décide que dorénavant le matériel des sapeurs-pompiers sera logé dans le bâtiment donnant sur la Promenade, à la nouvelle école. Le 20 décembre 1901, le conseil accorde aux pompiers l'exonération de l'impôt des prestations. A la suite de la nomination de M. Elie Rouil comme directeur de l'établissement psychiatrique de Breuty, M. Debenay devient commandant des sapeurs-pompiers. En 1910, il transmet son commandement à M. Gratraud.
Entre deux tiré de l'Observateur de Ruffec Conseil municipal de Ruffec Séance extraordinaire du 29 janvier 1903 Presque à l'heure exacte fixée par la convocation, 17 de nos édiles sur 21 sont présents. Des quatre absents, MM. Raffoux, Marot, Jobit et Léo, deux se font excuser par M. Gaudin : M. Raffoux est souffrant et M. Marot est retenu à Paris par son mandat de député. M. Viel est aussi malade et M. Jobit retenu par son grand âge. Le public est nombreux, il faut envoyer chercher des chaises supplémentaires. M. Gautron ayant été désigné comme secrétaire, donne lecture du procès-verbal de la séance du 18 novembre 1902. Aucune objection n'est faite. M. le maire aborde alors les questions à l'ordre du jour. La caisse des retraites des sapeurs-pompiers dispose pour cette année d'une somme de 819 fr. qui a été répartie ainsi entre les intéressés, d'après leurs états de services. MM. Combaud, sergent. 45 fr. Touchard, 30. Texier, caporal. 44. Couleau, id. 72 Morin, id. 25, Lavaud, sapeur. 95, Pressac, id. 95, Raphaël, id. 86, Jarraud, sapeur. 86 fr. Auvray, id. 57, Cognac, id. 46, Cardin, id. 44, David, id. 44, Faugeroux id. 25, Benais, id. 25. Approuvé. Les intéressés ont touché dès le lendemain.
Le 14 octobre 1917, le conseil municipal, malgré les difficultés dues à l'état de guerre, porte à 210 F la subvention accordée à la caisse des sapeurs-pompiers.
Des pompiers bleu-horizon !
Le 24 décembre 1927, la compagnie a été dotée par la maison Thirion d'une moto-pompe à essence type MPRO, Peugeot, quatre cylindres, en bronze, débitant 25 à 30 m3 heure. Coût : 18.472 F.
Le 26 mai 1934, le maire L. Fays propose au conseil d'acheter une sirène d'incendie d'une portée de deux kilomètres. Elle serait installée dans le belvédère de l'hôtel de ville. Cette même année, M. François Sureau est nommé capitaine de la compagnie des sapeurs-pompiers.
Le 30 août 1935, le conseil considère que la sirène, nouvellement installée, n'est pas suffisamment puissante. L'installateur, M. Dumoussaud, accepte de la reprendre et d'assurer son remplacement par une sirène Delta de type C-400 de 1,5 CV à 3 phases.
Le 26 octobre 1939, le conseil équipe les sapeurs-pompiers d'une moto-pompe pour un coût total de 35.328 F. Avant la dernière guerre, le local des sapeurs-pompiers a été transféré à l'hôtel de ville dans ce qui est aujourd'hui la salle des associations.
Ci-dessus, les pompiers de Ruffec entre 1930 et 1950, à identifier... merci. PBaudouin@wanadoo.fr
En 1952, M. Raymond Colas prenait la succession de François Sureau à la tête des sapeurs-pompiers.
Vue aérienne de Ruffec (vers 1960) quand se construit la salle culturelle.
En 1963, Maurice Corbras-Broussaud devient chef du centre de Ruffec et cela jusqu'en 1980.
En 1965, nouveau transfert dans le sous-sol de la salle culturelle et en 1980 fut inauguré le nouveau centre de secours du boulevard des Grands-Rocs.
Virage devant l'ancien moulin de Montigné aux Touches de Barro en 1969 (photo Delaunay, calendrier 1970 des amicales SPP). Beau le FPT Citroën !
Les pompiers de Ruffec au bord de la Charente en 1977. Calendrier des amicales SPP 1978.
En 1980, Joël Machet lieutenant des sapeurs-pompiers professionnels a été nommé chef de corps pour reconstituer la compagnie dans le nouveau centre de secours.
Le centre de secours boulevard des Grands-Rocs.
1980, un nouveau centre de secours Le corps des Sapeurs-Pompiers du District de Ruffec a été reconstitué en 1980. Son effectif se compose d'un lieutenant, sapeur-pompier professionnel commandant l'unité, d'un officier adjoint, de deux sous-officiers, quatre caporaux-chefs, vingt sapeurs ainsi que de trois médecins et d'un pharmacien. Placé sous la tutelle du District, ce corps a pour mission d'assurer les services de secours et défense contre l'incendie et tout autre sinistre menaçant la sécurité publique. Son action s'étend sur le territoire de Ruffec et sur 15 communes voisines. Une permanence de vingt-quatre heures sur vingt-quatre est assurée à la caserne dans un local, véritable poste de commandement où aboutissent tous les appels téléphoniques du 18 et les communications radiotéléphoniques mais aussi, d'où émanent les ordres de départ des véhicules et tous ordres nécessaires à la lutte contre les sinistres. Chaque sapeur-pompier possède une tenue de feu pour les interventions concernant les sinistres et une tenue de ville pour les cérémonies auxquelles il peut être convié. Le matériel du Centre de Secours comprend actuellement une voiture pour le chef de corps, une voiture de liaison pour le chef de garde, deux ambulances médicalisées, un véhicule de secours routier, un dévidoir automobile léger équipé de 800 mètres de tuyaux et d'une moto-pompe remorquée, d'un débit de 120 m3 / heure, de deux fourgons-pompes à réservoir d'eau, d'une échelle pivotante semi-automatique permettant d'accéder à une hauteur de 18 mètres, d'un extincteur à poudre remorqué de 350 Kg, d'une embarcation légère pour les sauvetages en rivière, d'un camion citerne tout terrain «feu de forêts», d'un véhicule de transport du personnel et du matériel. Tous ces véhicules sont équipés de radiotéléphones assurant une liaison permanente entre eux, ainsi qu'avec le Centre de Secours. Lorqu'une intervention doit avoir lieu, le personnel est alerté au moyen d'appareils individuels appelés «bip-bip» et, si besoin est, la sirène est actionnée. La sécurité civile a pour objet de prévenir les risques de toute nature, d'informer et d'alerter les populations, ainsi que de protéger les personnes, les biens et l'environnement contre les accidents, les sinistres et les catastrophes. Les collectivités territoriales contribuent à la mise en oeuvre de ces missions, avec une répartition des rôles qui a évolué dans le temps, la compétence exercée principalement par les communes ayant été confiée à des établissements publics départementaux, les services d'incendie et de secours (SDIS) créés par la loi du 6 février 1992 relative à l'administration territoriale de la République. La loi du 3 mai 1996 a conforté la mise en oeuvre de la départementalisation des SDIS, en laissant aux collectivités un délai de cinq ans –donc jusqu'en 2001 - pour procéder aux transferts des biens et des personnes aux SDIS.
En 1987, le Centre de Secours du District de Ruffec a effectué 338 interventions réparties ainsi - 52 accidents de la circulation, - 47 incendies, - 226 opérations telles que épuisements d'eau, destruction de nuisibles, chutes sur la voie publique ou même à domicile, accidents de sport... Neuf sorties n'ont pas nécessité la présence des moyens de secours. Il y a eu aussi 4 fausses-alertes.
2012 : la compagnie de sapeurs-pompiers de Ruffec La compagnie de sapeurs pompiers de Ruffec aux ordres du capitaine Philippe Ferron comprend les centres de secours d'Aigre, Champagne-Mouton, Mansle, Ruffec et Villefagnan.
Note : alors que la gendarmerie a regroupé ses brigades de proximité en communautés de brigades, le SDIS a calé une toute autre organisation avec quatre centres de secours (CIS) cantonaux aux ordres d'une compagnie (Ruffec).
Nouveau : en mars 2012, le centre de secours de Champagne-Mouton fut rattaché à la compagnie de Ruffec.Cliquer ici pour en savoir plus !
Le centre de secours de Champagne Mouton (histoire à rechercher, votre aide sera la bienvenue) a été rattaché à la compagnie de Ruffec le 1er mars 2012. La compagnie Ruffec regroupe désormais les cantons de Ruffec, Champagne-Mouton, Villefagnan, Aigre, Mansle et La Boixe.