Barro

Barro a son chef-lieu sur la rive gauche de la Charente (géographie de Marvaud, 1853). Une partie de son territoire est hérissée de rochers, et traversée à l'ouest par le chemin de grande communication CGC n° 26 de Piégut (24) à Montjean (16).

Barrobjectif 2013 c'est en ce moment !
1. Article de présentation par CL
2. Article pendant la manifestation


La Charente y coule du Nord au Sud en baignant de bonnes prairies. Superficie : 1064,94 ha. Population, 534 habitants. La commune n'a plus d'école, fermée en 1971, les 70 enfants de Barro sont scolarisés en 2012 aux alentours, à Ruffec et Verteuil notamment.

Maire : Paul Gaildraud
 
Mairie de Barro
Le Bourg
16700 - Barro
Tél : 08 99 18 41 26
Fax : 08 99 02 03 38
Horaires d'ouverture de la mairie
Le lundi et le jeudi de 10h à 12h30 et 13h30 à 17h30
Un samedi sur deux de 8h à 12h
 
A Barro, entre le pont sur la Charente et le bourg, on peut admirer cette exemple de végétalisation de bord de route : parfait !
 


L'église de Barro est placée sous la protection de Saint-Pierre.


 




 
 
 



Population : 461 habitants en 1804 ; 537 en 1816, 537 en 1830 ; 534 en 1853 ; 441 en 1883 ; 336 (en 1914) ; 354 actuel.
La paroisse relevait de l'ancien diocèse de Poitiers. L'église, du XIIe siècle a été restaurée au XIXe siècle. Fête patronale le 4e dimanche d'août.
 


1816

1830
Le manoir d'Aigues-Pendant (Aiguependant) semble dater du XVIe siècle.



 

Morts pour la France

Monument aux morts inauguré le 15 mai 1921, Yvon Delatour préfet de Ruffec, Fays conseiller général, Paul Mangon maire de Barro.

La végétalisation de Barro est remarquable, le cimetière est de plus en plus enherbé, la nature reprend ses droits en beauté.
Félicitons la municipalité !


1914-1918
AUDOIN Léon Lieutenant 17e RI DCD 26/10/1918 Saint-Quentin-le-Petit (08)
BERTRAND Jean 118e RAL 14 avril 1918
BILLARD Célestin caporal 307e RI 28 août 1914
COUILLAUD Jean 50e RIT 25/01/1917 Largitzen (68)
COUTANT Eugène 14 août 1914 (Hôp. de Ruffec suite accid. train comme garde-voie)
DENIVELLE Jules 107e RI 31 août 1914
MIMAUD Commandant
PINGANAUD Aristide 418e RI 26 avril 1915
SURAUD Emile Sergent 33e RIC 22 septembre 1918

1939-1945
COUDRAUD Jean
DOULET Henri
JOUSSEAUME Jules



Monument commémoratif à la mémoire de Henri Doullet fusillé par les Allemands le 18 août 1944 à l'âge de 31 ans.

Henri Doullet fusillé à Ruffec
Une rue de Ruffec porte le nom d'Henri Doullet. Elle longe le lieu où il a été fusillé le 18 août 1944 dans les circonstances que rapporte sa soeur, Mme Denise Pinganaud, qui habite Barro. «Ce 17 août 1944, quelqu'un est venu à Barro, prévenir que des maquisards étaient arrivés non loin du village, près de la route d'Aizecq. Mon frère avait récupéré des grenades, provenant d'un parachutage et trouvées dans le bois des Reclous par un chercheur de champignons. Il les avait cachées dans une ruche... Quand il a su que les maquisards étaient là, il a voulu les leur apporter. Il a caché la caisse de grenades dans son tombereau, sous le foin.
Juste à ce moment, une troupe d'Allemands et d'Hindous a pénétré dans le village de Barro. Mlle Broussaud est venue alors parler à mon frère dans l'entrée de la grange. Les Allemands les ayant aperçus se sont approchés avec leurs fusils. Pris de peur, mon frère est sorti par derrière la maison et a couru vers les champs... Les Allemands et les Hindous ont hurlé pour prévenir ceux qui se trouvaient plus loin que le cimetière, sur la route. Ceux-ci ont ouvert le feu et mon frère a été blessé à l'épaule (et sans doute aux jambes). Les Allemands l'ont alors ramené sur la place, devant l'église et emmené à la clinique de Ruffec. Il était environ 18h30.

Mon frère, aussitôt son arrivée, a été opéré par le remplaçant du docteur Jaulain, le docteur Raul. Une fois opéré, il allait bien ; à 31 ans on a des ressources.
Dans l'après-midi, le lendemain, le 18 août 1944, les Allemands l'ont fusillé près de la poudrière, et enterré sur place, en présence du maire, le docteur Fays, du premier adjoint, M. Lacombe et du secrétaire de mairie, M. Brumaud. La fosse a été creusée par MM. Honorat et Aupetit.
Le 5 septembre, il a été exhumé, mis dans un cercueil et ramené à Barro. Après un office religieux, suivi par une grande foule, il a été enterré dans le cimetière du village.

Le 17 août, après l'arrestation de mon frère, les Allemands ont mis le feu à notre maison. Avec ma mère, nous avons réussi à passer dans la maison voisine. Ma mère y est restée, mais moi je suis d'abord allée chez mon beau-frère, dans la maison où j'habite actuellement. Mon mari était alors prisonnier. Par la suite, redoutant d'être moi-même arrêtée, je suis partie aux Touches de Barro chez M. Georges, puis à Bioussac, chez des parents.»
M. René Lacombe, dont le père a eu l'horrible obligation d'assister à l'exécution d'Henri Doullet, relate, d'après ses souvenirs, le récit qu'il lui a fait des derniers moments du malheureux.

«Le 18 août, j'ai vu passer, route de Montjean, devant chez moi, un étrange cortège. Le père Renaud, de la Poultrie, requis par les Allemands, conduisait sa charrette à l'intérieur de laquelle une planche inclinée était appuyée sur le siège du conducteur ; sur cette planche, Henri Doullet. Derrière la charrette, marchaient le docteur Fays, maire, Henri Lacombe, premier adjoint, Pierre Brumaud, secrétaire de mairie.

Le cortège est descendu par la route de Montjean, puis a emprunté le chemin de la poudrière. Un peu plus tard, avec mes grands-parents, nous avons entendu une fusillade.
Mon père, terriblement traumatisé, n'en a pas mangé durant un mois. Plus tard, il nous a dit que le peloton d'exécution était constitué de quatre hommes, armés de pistolets mitrailleurs et commandés par un sous-officier. Henri Doullet fut assis (sur une chaise), dos à un mur de pierres sèches, faisant suite à la grange du contrôle automobile actuel. Avant l'exécution, les Allemands ont fait creuser une fosse par deux employés communaux, MM. Aupetit et Honorat, dans les plus brefs délais. Henri Doullet était tout près de la fosse ; quand le peloton d'exécution s'est mis en place, il a essayé de se mettre debout, mais il n'a pas pu.
Les Allemands ont fait immédiatement refermer la fosse dans la plus grande précipitation, et les deux employés de la ville ont protégé la tête du martyr au moyen de pierres disposées en tuile. Le 5 septembre, l'exhumation du corps d'Henri Doullet et de ceux des autres fusillés a constitué une des premières tâches de la municipalité de l'époque.»

(Lire Ruffec et les Ruffécois dans la guerre de 1938 à 1945, pages 268-270, de Henri Gendraud et Michel Regeon.)

Fusillé par les Allemands en 1944 relaté par CL
 


Balade au bord de la Charente
(L'observateur de Ruffec, 1909)

Le moulin de Montigné, abandonné depuis quelques années, quand se produisit une brèche dans la digue de retenue des eaux, a pu espérer revenir à la vie industrielle. On y a établi une laiterie avec utilisation des sous-produits du lait, qui paraissait être en somme un diminutif de ce que comptait faire à Condac la Société française des produits lactés.

Le chroniqueur ne saurait passer en ces parages sans signaler un fait récent, peu banal. Il y a environ deux ans, un de nos concitoyens, circulant en bateau sur cette partie de la Charente, y perdit une paire de lunettes en or que malgré des recherches minutieuses il ne put retrouver... Or, ces jours derniers, un pécheur eut la bonne fortune de trouver dans ses filets un beau poisson... à lunette qui, malgré tout, n'y avait pas vu assez clair pour éviter de se laisser prendre. Nous n'avons pas eu occasion de vérifier le fait, mais ce qui est certain, c'est que notre honorable concitoyen est rentré en possession de l'objet perdu, qu'il ne comptait guère revoir.

Le moulin de Montigné, d'un accès peu aisé, se trouve encaissé au-dessous des coteaux des Touches de Barro, qui eurent leur château, peu important, dont subsistent encore quelques vestiges.

Ces coteaux, d'où l'on a une vue très-étendue, paraissent en élévation considérable en raison de leur déclivité rapide, cependant les altitudes ont déjà varié depuis Civray en accusant une tendance à diminuer : on cote 149 et 133 mètres au-dessus du niveau de la mer aux environs de Civray ; 161 et 158 vers Boistillet ; 129 et 126 au Magnoux ; 113 à Combe ; 103 au Breuil ; 107 à Aiguependant, où, bientôt la Charente, passant au-dessous de la belle propriété du Breuil, arrive au moulin de ce nom, un petit coin charmant dont voici un aperçu :

Là fut établi, longtemps un service de bac, avec câble, permettant aux habitants du moulin, à ceux des jolies habitations des hauteurs d'Aiguependant et à tous les promeneurs de se rendre au chef-lieu de la commune de Barro, situé en face, au lieu de faire le tour par Verteuil ou par Condac et les Touches en suivant la crête des coteaux, ce qui constitue une promenade charmante, il est vrai, mais un peu longue pour des relations journalières.

Barro est une commune de 400 habitants environs à cinq kilomètres de Ruffec, qui fut comprise dans l'ancienne enclave du Poitou. Son église n'a l'ait l'objet d'aucune mention spéciale.

Depuis longtemps déjà le moulin d'Aiguependant, a été aménagé au système moderne, avec cylindres et lumière électrique. Son exemple fut suivi quelques années plus tard au moulin dit de Villegats, augmenté d'un étage, et qui doit son nom à ce qu'il était plus particulièrement en communication directe avec la commune de ce nom.

Un pont en pierre, dont la construction remonte à 1885 ou 1886, a entraîné la suppression du bac d'Aiguependant et permet des relations plus faciles. Ce pont a été souvent considéré comme un point stratégique au cours de différentes manoeuvres qui ont eu lieu dans la région; de la rive gauche il permet en effet l'accès facile au chemin d'intérêt commun n° 162, de Ruffec à Poursac et Valence, par Verteuil, et, un peu plus loin, à la route nationale Paris-Bordeaux.

Aujourd'hui, la municipalité de Barro, débarrassée des centimes additionnels qu'elle avait dû voter pour ce pont, a essayé de s'occuper de l'établissement de deux passerelles dont l'une mettrait les Touches en communication directe avec la prairie de Montigné, tandis que l'autre serait placée au-dessous du moulin d'Aiguependant, à l'emplacement de l'ancien bac, mais la politique s'en est mêlée, parait-il, et l'affaire n'avance pas. Laissons de côté cette grande «troublante» et continuons à suivre les bords de la Charente, si agréables par ce beau temps.

Du pont de Villegats, la Charente, laissant à droite les coteaux de la Gibournière, parcourt la prairie de Barro par un immense arc de cercle et sert de limite au parc du château de Verteuil, ainsi qu'aux fermes de Vaugaie, qui dépendent de cette terre.
Elle passe au pied du coteau de Cuchet, laissant à gauche le village de ce nom, qui eut son histoire à l'âge de pierre et dont l'archéologie a fait ample moisson d'objets curieux. On y voit encore l'emplacement d'un dolmen.

En la partie la plus, rapprochée du pont de Villegats, on a mis jadis à découvert, dans le parc du château, quelques dallages disposés en gradins, faisant supposer qu'il y eut là, jadis, des arênes.
 

Le moulin de Montigné.
 
Le moulin de Montigné fut abandonné vers 1865 (brèche dans la digue de retenue) ; une laiterie s'y établit vers 1905 et disparut quinze ans après

Il est porté sur le recensement de Barro : Jean Naffrichoux, 62 ans, meunier en 1851 ; Jean Machet, 62 ans, meunier aussi en 1851.

 
Montigné en bas, Les Touches en haut...

Le territoire de la commune de Barro est réputé pour certaine chasse sportives : sa grande spécialité après celle de la mitoine est la chasse au dahu.

Lire : le dahu pour les nuls.

Barro en 1914 par Buchey
La commune de Barro est traversée du nord au sud par la Charente, dont la vallée forme une magnifique prairie.

 
Vue du village des Touches.

Cette vallée est dominée par des plateaux élevés qui se terminent en certains endroits par de beaux rochers de l'effet le plus pittorresque. D'Aiguependant à Cuchet, le paysage est ravissant et forme un des sites les plus beaux de notre département.
 

Grâce aux excellentes prairies baignées par la Charente, l'élevage du bétail est très important et donne lieu à de nombreuses transactions. La culture des céréales donne également de très bons résultats.
Cependant la population n'est pas en rapport avec la superficie de la commune. On n'y compte que trente-et-un habitants par kilomètre carré, alors que la moyenne du canton, abstraction faite de la ville de Ruffec, atteint le chiffre de quarante deux habitants. Seule la commune du Vieux-Ruffec possède une population moins dense.
Quelques bois sont disséminés sur rensemble du territoire, principalement dans la partie occidentale de la commune.
La Charente à Aiguependant.


Le moulin d'Aiguependantes à Barro (cliché Jean-Claude Vrillac).



La minoterie d'Aiguependant, détails et histoire : cliquer.


L'industrie est représentée par deux importantes minoteries, toutes les deux mues par la Charente : celle d'Aiguependant, appartenant à M. Paul Mangon, et le moulin de Villegats, propriété de M. Baud.

Mes ancêtres meunier de M. Dindinaud.

La route nationale de Paris à Bordeaux limite à l'ouest la commune de Barro et la sépare de la commune de Villegats. La principale voie de communication est la route de Ruffec à Verteuil (chemin de grande communication n° 26 de Montjean à Piégut), qui parcourt l'ouest de la commune.


Extrait de la page centrale de Charente Libre du 8 décembre 2012
"Barro vit [selon son maire]. Et pas trop mal. S'appuyant sur un passé riche: on y a retrouvé vers 1860 un tumulus non loin du village de Cuchet, qui a été détruit dix ans plus tard, un site néolithique à Aigues-Pendantes, un autre village, et une église placée sous le patronage de Saint-Pierre, datée du XIIe siècle, et restaurée au XIXe. Dans le village, on compte encore quatre lavoirs, et dans le vieux bourg, les maisons de caractère ne manquent pas. Dans le passé, Barro a dépendu de la baronnie de Verteuil, passant au XVIIIe siècle aux mains des D'Hémery, seigneurs de l'Abrègement, le fief de Bioussac.
Depuis, le monde a changé. Avec l'école, l'épicerie a fermé, en 1972, et le dernier café en 1974."



1914. Un chemin d'intérêt commun se détache de la route nationale, sépare, au sud, la commune de Barro de celle de Verteuil et, après avoir franchi la Charente à La Gibournière, dessert tout le sud de la commune. Un autre chemin d'intérêt commun, venu de Verteuil, se dirige vers Bioussac, en traversant, à l'est, la commune de Barro. Le réseau est complété par des chemins vicinaux ordinaires, dont l'un dessert le bourg de Barro. Le bourg de Barro (90 hab.), à six kilomètres sud-est de Ruffec, groupe ses maisons dans une situation pittoresque sur la rive gauche de la Charente.

C'était autrefois un lieu qui dépendait de la baronnie de Verteuil et qui appartenait, au dix-huitième siècle, à M. D'Hémery. seigneur de l'Abrégement à Bioussac. Les plus anciens registres paroissiaux remontent à l'année 1640.

La principale agglomération de la commune est l'important hameau des Touches (100 hab.), situé dans le nord de la commune, près de la Charente. Parmi les autres hameaux, nous pouvons citer : Aiguependant (46 hab.), en face du bourg de Barro, sur la rive droite de la Charente; Cuchet (40 hab.), à la limite de la commune de Verteuil ; Le Breuil (15 hab,), au-dessus de la Charente ; La Gibournière, hameau de trente habitants, dont une partie appartient à la commune de Verteuil, etc.. etc...

 
 

Ancien moulin de la commanderie de Villegats, posé sur la Charente mais sis sur la commune de Barro. Un chemin reliait directement le moulin à la commanderie.


Clic, Barro vit par la photo : page d'histoire Charente Libre.

Studio Delaunay (à Ruffec) : Pierre Delaunay meilleur photographe de France.

L'objectif de Barro : Barrobjectif !!!

 
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