Vente des belles forges de Ruffec, sur la Charente.

L'adjudication aura lieu en l'Audience des criées du Tribunal civil de première instance de l'arrondissement d'Angoulême, le 12 mai 1852.

En vertu d'un jugement du tribunal civil de première instance d'Angoulême, en date du huit février mil huit cent cinquante-deux, enregistré, expédié, signifié et en forme, rendu entre monsieur Henri Demangeat, propriétaire, et madame Marie-Elisabeth Marsat, son épouse demeurant ensemble en la ville de Nantes, agissant, savoir : monsieur Demangeat, tant en son nom, comme chef de la communauté qui existe entre eux, que pour assister et autoriser sadite épouse, et tous les deux comme ayant, par acte au greffe du tribunal civil de première instance d'Angoulême, en date du vingt-six janvier mil huit cent cinquante-deux, renoncé à la succession de madame Marie Grazillier, leur mère et belle-mère, décédée, épouse de monsieur Jean Marsat père, maitre de forges, chevalier de la Légion-d'Honneur, demeurant à Angoulême, pour s'en tenir à la donation de cent cinquante mille francs qui leur a été faite par la défunte et son mari, dans leur contrat de mariage, au rapport de maître Lhomandie et son collègue, notaires à Angoulême, en date du premier avril mil huit cent trente-sept, sous la réserve de tirer avantage de ladite donation, conformément à la loi et à la jurisprudence, et de faire valoir tous les droits qui peuvent en résulter pour eux à l'encontre de la succession de leur mère et belle-mère et de tous autres, ainsi que de droit, ayant lesdits époux Demangeat, maître V. Jouannet pour avoué, d'une part; monsieur Jean Marsat père, maître de forges, chevalier de la Légion-d'Honneur, demeurant à Angoulême, pris comme ayant été commun en biens avec ladite dame Marie Grazillier, sun épouse, décédée en son domicile, à Angoulême, le quinze octobre mil huit cent cinquante-et-un, et monsieur François Marsat fils, sans profession, demeurant aussi à Angoulême, pris comme habile à se porter héritier, sous bénéfice d'inventaire, de ladite feue Marie Grazillier, sa mère, ayant, lesdits sieurs Marsat père et Marsat fils, maitre Gaudichaud pour avoué, d'autre part;

Lequel jugement a ordonné la vente, par licitation, devant le tribunal civil d'Angoulême, des immeubles ci-après désignés, dépendant soit de la communauté qui a existé entre monsieur Jean Marnat père et feue madame Marie Grazillier, son épouse soit d'une autre origine ;

Aux requête, poursuites et diligences de monsieur et madame Demangeas, sus-qualifiés et domiciliés;

En présence de monsieur Jean Marsat père et de monsieur François Marsat fils, également qualifiés et domiciliés ci-dessus;

Il sera procédé le Douze mai mil huit cent cinquante-deux, à l'audience des criées du tribunal civil de première instance de l'arrondissement d'Angoulême, chef-lieu du département de la Charente, séant au palais de justice de ladite ville, place du Mûrier, à l'heure de midi et heures suivantes, si besoin est,

A la vente, par licitation, au plus offrant et dernier enchérisseur, en vingt-quatre lots, sans criée sur le bloc, des immeubles ci-après désignés.
 

Désignation des immeubles à vendre.

Commune de Taizé-Aizie.

Forges de Ruffec et dépendances, situées à Taizé-Aizie, sur la Charente, à cinq kilomètres environ de Ruffec, à un kilomètre et demi environ de la ligne du chemin de fer de Paris à Bordeaux, et à un kilomètre de la grand'-route de Ruffec à Poitiers, par Civray.
 

1° D'une vaste maison de maître en très bon état, plafonnée partout, ayant six pièces basses et six pièces hautes, un vaste grenier régnant sur le tout. Ce corps de bâtiment est divisé, au rez-de-chaussée, par un vaste corridor qui donne accès, d'un côte au jardin de maître, ci-après décrit, et du côte opposé à la grande cour de la forge. Il est éclairé au levant, au rez-de-chaussée, par trois fenêtres et la porte du corridor, et au premier par quatre fenêtres; il en est de même au couchant. A la hauteur du premier étage et au-dessus la porte d'entrée, du côté de la cour, se trouve une très belle horloge dont le cadran petit être aperçu d'à peu près toutes les parties de l'usine. Cette maison confronte, dans son ensemble, du levant au jardin de maître, du couchant à la principale cour de l'usine, du nord à des maisons d'ouvriers qui seront ci-après décrites, et au midi au grand chemin qui conduit de l'usine à la grand route de Ruffec à Poitiers , par Civray;

2. Un jardin potager, en première qualité, contenant environ trente-deux ares, entouré de murs de toutes parts, bien planté d'arbres fruitiers, pièce d'eau à l'est. Il confronte du couchant à la maison de maître ci-avant décrite, du levant à une prairie qui forme une dépendance de l'usine, du midi au grand chemin de l'usine à la grand'route de Ruffec à Poitiers, du nord à une autre prairie qui dépend aussi de l'usine. De vastes hangars destinés à contenir le bois de chauffage utile à l'usage de la maison de maître, sont placés sur le côte sud de ce jardin;

3. Deux petites maisons d'ouvriers, composées chacune d'une chambre basse et d'une chambre haute avec grenier par-dessus, ouvrant sur la grande cour de l'usine, confrontant du midi à la maison de maître, du couchant à la cour de l'usine, et des deux autres parts à autres immeubles qui seront ultérieurement confrontés;

4. Un corps de bâtiment contenant une écurie à chevaux, deux caves voûtées, un cellier et un grenier à foin sur le tout, confrontant du nord à la grande cour de l'usine, du midi à la grand'-route de Ruffec à Poitiers, par Civray, du levant à un aireau placé entre ladite grand'route et le chemin qui donne accès par ce côté à la principale cour de l'usine, du couchant à un grand corps de bâtiment ci-après confronté;

5. Un très vaste corps de bâtiment divisé en deux compartiments, entouré de murs de tous côtés et parfaitement clos, d'une très grande élévation, servant de halles à charbon pour les hauts-fourneaux et recevant accès sur le chemin qui conduit à la grand'route de Ruffec à Poitiers, et qui se trouve en contre-haut de ce bâtiment par deux larges ouvertures placées peu au-dessous de la charpente, de manière à ce que les charbons puissent s entasser dans les halles placées en contre-bas sans aucun travail. Ces halles ouvrent par de très larges portes sur la principale cour de l'usine, en face et ,à très peu de distance du bâtiment où sont situés lesdits hauts-fourneaux. Ce vaste corps de bâtiment confronte du midi audit grand chemin qui conduit de l'usine à la route de Ruffec à Poitiers, du levant partie aux bâtiments ci-avant confrontés et partie à la cour de l'usine, du couchant au corps de bâtiment ci-après désigné, et du nord à la grande cour de l'usine. A ce corps de bâtiment, et du côté de la cour, se trouve adossé un très vaste hangar destiné à recevoir les charrettes de l'usine:

6. Un autre très grand corps de bâtiment faisant suite au dernier décrit, en très bon état, dans lequel se trouvent, à la suite l'un de l'autre, dix logements d'ouvriers, composés chacun d'une chambre basse ouvrant sur la cour et cellier par derrière, de deux chambres hautes, l'une ouvrant sur la cour, et grenier sur le tout, ouvrant aussi sur la cour, confrontant, ledit corps de bâtiment, dans son ensemble, du nord à la principale cour de l'usine, du midi au grand chemin qui conduit à ladite route de Ruffec à Poitiers, du levant aux halles à charbon ci-avant décrites, et du midi au corps de bâtiment ci-après;

7. Un autre grand corps de bâtiment faisant suite au précédent et formant équerre avec celui-ci, servant de fenil pour les bœufs, communiquant avec l'étable à bœufs dont il est cas ci-après, ouvrant au levant sur la grande cour de l'usine, confrontant, ledit bâtiment, du levant partie à celui ci-avant désigné et partie à la grande cour de l'usine, du couchant à une petite pièce de terre en luzerne ci-après indiquée, du nord à l'étable à bœufs, et du midi au grand chemin qui conduit à la grand route de Ruffec à Poitiers, par Civray;

8. Un corps de bâtiment servant d'étable à bœufs, pouvant en contenir quatre, séparé du dernier désigné par un mur percé de plusieurs ouvertures destinées à faire passer le foin du fenil dans les crèches adossées audit mur, confrontant, ledit bâtiment, du midi à celui ci-avant désigné, du nord à un autre bâtiment ci-après confronté, du couchant au bras de la Charente alimenté par divers coursiers de l'usine, du levant à ladite principale cour et à partie du bâtiment désigné au numéro 9;

9. Un autre-grand corps de bâtiment servant de magasin à bois pour l'entretien de l'usine et contenant de vastes écuries à chevaux, séparées du magasin par un mur, ouvrant sur la grande cour par une petite porte à deux vantaux et une grande porte aussi à deux vantaux, une croisée au rez-de-chaussée et une à la hauteur du grenier, confrontant du levant à la principale cour de l'usine, du couchant à une petite pièce de luzerne et au cours d'eau dont il vient d'être cas, du midi au bâtiment ci-avant confronté, et du nord à autre partie de ladite grande cour;

10. Dix toits à porcs et à volaille, ces derniers au-dessus des autres, destinés aux dix habitations d'ouvriers ci-avant décrites, ouvrant sur la grande cour de l'usine, confrontant du nord au cours d'eau, et de toutes autres parts à ladite cour;

11. Un petit corps de bâtiment servant d'atelier au maréchal de l'usine, ouvrant par une fenêtre sur le cours d'eau, et par une porte sur partie de la grande cour de l'usine, confrontant du midi à ce cours d'eau, des nord et levant à ladite cour, du couchant au bâtiment ci-après;

12. Un grand corps de bâtiment couvert en tuiles plates, séparé dans le milieu par une cloison en bois, formant deux très vastes halles à charbon pour les feux d'affinerie, entièrement entouré de murs, ouvrant par trois larges portes à un seul vantail sur le grand passage qui conduit à la principale cour de l'usine, en face du bâtiment où sont les feux d'affinerie, confrontant, ledit bâtiment, dans son ensemble, du midi à celui ci-avant désigné, du levant à un cours d'eau, du bord audit passage, et du couchant au bâtiment ci-après;

13. Un autre bâtiment couvert en tuiles plates, divisé en deux par un mur, formant deux grands magasins, l'un à fer, l'autre à fonte, communiquant à l'intérieur par une porte, ouvrant sur le passage qui conduit à l'usine par deux portes à un vantail, confrontant, ce bâtiment, du nord audit passage, du levant au bâtiment ci-dessus, du midi au cours d'eau, et du couchant au bâtiment ci-après;

14. Un autre corps de bâtiment habité par le cantinier de l'usine, composé, au rez-de-chaussée, de deux pièces et d'un cellier, au premier de trois pièces, un grenier sur le tout, ouvrant au rez-de-chaussée et au midi par une porte-croisée sur un jardin dépendant de ladite maison, et du nord au rez-de-chaussée par une porte et une croisée, au premier par trois croisées, l'une sur le jardin, l'autre sur le passage qui conduit à la cour de l'usine, et la troisième sur le grand chemin de l'usine à la grand route de Ruffec à Poitiers par Civray, confrontant, cette maison, du couchant audit grand chemin, du midi au jardin qui en dépend et au cours d'eau, du levant au magasin ci-avant, du nord audit passage qui conduit à l'usine;

15. Une vaste halle destinée a abriter les lavoirs à mine, montés suivant le système de la fonderie de Ruelle, mus par roues hydrauliques, et une cour ou aire destinée, au dépôt des mines, contenant ensemble environ dix-neuf ares trente centiares; ladite cour ou aire entourée de murs: confrontant le tout, dans son ensemble, de deux côtés au pré désigné sous le numéro 32 ci-après, d'un autre côté à la Charente, et du dernier côté au grand chemin qui conduit de l'usine à la grand route de Ruffec à Poitiers, par Civray;

16. Un bocambre couvert, [moulin à pilons coiffé d'une masse de fer et mû par une roue, servant à broyer le minerai destiné à la fonte et à réduire certaines substances en poudres fines] mu par roue hydraulique, confrontant d'une part au grand chemin qui de la forge conduit à la grand'route de Ruffec à Poitiers, par Civray; d autre part à la Charente, et des deux autres parts à une avenue de platanes dépendant de l'usine;

17. Un corps de bâtiment formant au rez-de-chaussée deux grandes pièces, dont l'une sert d'écurie au cantinier; la seconde est occupée par un tour à tourner avec tous ses accessoires. Ce bâtiment ouvre au rez-de-chaussée par deux larges portes à un vantail, et au premier par deux fenêtres; il confronte du levant au chemin qui de l'usine conduit à ladite grand'route de Ruffec a Poitiers, du couchant et du midi au lavoir à mines et à l'aire, et du nord à la rivière;

l8. Un corps de bâtiment formant deux parties distinctes, de hauteurs différentes, composé de deux chambres basses et d'un cellier, les deux chambres ouvrant par deux fenêtres situées au midi et une porte d'entrée au couchant, confrontant, dans son ensemble, du couchant au chemin qui conduit de l'usine à la route de Ruffec à Poitiers, par Civray; du midi à partie des dépendances de l'usine, du nord, par un petit terrain dépendant dudit bâtiment, à la rivière la Charente;

19. Un petit toit dépendant du logement du cantinier, situé à gauche, derrière le portail d'entrée de la principale cour de l'usine, confrontant du nord à un aireau dépendant de ladite usine, du levant à un coursier de la fenderie, du midi à l'entrée de ladite cour, et du couchant au chemin qui conduit à ladite grand'route de Ruffec à Poitiers, par Civray;

20. Un grand corps de bâtiment occupé par une fenderie pourvue de tous ses accessoires, mue par deux grandes roues hydrauliques situées au sud-est et au nord-ouest de ce bâtiment, confrontant d'un côté à la Charente, du côté opposé au passage qui conduit à la grande cour de l'usine, d'un autre à un large terrain situé entre ce bâtiment et celui, ci-après désigné, et de l'autre aux bâtiments et aireaux derniers décrits. Ce corps de bâtiment ouvre au sud-est par deux portes à un vantail, et au midi par une grande porte à deux vantaux;

21. Un large terrain destiné à servir de dégagement, situé entre le bâtiment ci-avant décrit et celui qui va l'être, occupé en partie par une scierie à fonte mue par la roue est de la fonderie, confrontant d'un bout à la Charente, de l'autre au passage qui conduit à la cour de l'usine, d'un côté à la fonderie, et de l'autre au bâtiment ci-après;

22. Un très grand corps de bâtiment, contenant deux feux d'affinerie, à côté desquels se trouvent deux fours à chauffer la fonte et à préparer le fer pour la fonderie, disposés de manière à utiliser la flamme perdue des feux d'affinerie; deux pistons en fonte pour alimenter les affineries, supports de l'arbre aussi en fonte; deux martelleries avec tous leurs accessoires, deux fours à chaux alimentés par la flamme perdue des feux d'affinerie; lesdits martelleries et pistons sont mus par trois roues hydrauliques. Ce bâtiment confronte, dans son ensemble, d'un côté au terrain ci-avant décrit, du côte opposé à celui ci-après, d'un bout au passage qui conduit à la grande cour de l'usine, sur lequel il ouvre, et de l'autre à une aiguille qui divise les coursiers et à la rivière la Charente;

23. Un très vaste terrain servant de dégagement, confrontant d'un côté au bâtiment ci-avant décrit, de l'autre à celui qui va l'être, d'un bout à la Charente, et de l'autre à la cour de l'usine;

24. Un très beau corps de bâtiment , encore plus grand que le précèdent, contenant deux hauts-fourneaux, un four à chaux alimente par la flamme perdue des hauts-fourneaux, magasin à chaux, deux pistons avec tous accessoires en fonte, comme ceux des feux d'affinerie, chambres des fondeurs, atelier du charpentier de l'usine, ancienne chambre des soufflets, bancs de moulerie, chambre de modèles au-dessus de celles des fondeurs. Les pistons sont mus par une roue hydraulique; le tout confronte, dans son ensemble, d'un côté au terrain ci-avant décrit, du côté opposé à la principale cour de l'usine, et de deux autres parts à la rivière la Charente et à ladite cour de l'usine;

25. Un petit bâtiment servant de fournil, confrontant d'un côté à la Charente, du côté opposé à la grande cour de l'usine, d'un bout au canal qui alimente la roue des pistons des hauts-fourneaux, et de l'autre au bâtiment ci-après désigné;

26. Un autre corps de bâtiment dans lequel se trouvent une remise et à la suite quatre toits, confrontant d'un côté au grand jardin des ouvriers, d'un bout au passage qui conduit de ladite grande cour de l'usine à ce jardin, de l'autre au bâtiment ci-dessus, et du midi à la grande cour de l'usine;

27. La principale cour de l'usine, contenant environ cinquante ares, confrontant de tous les côtés aux bâtiments ci-avant décrits, ouvrant au couchant par un large portail joignant la maison du cantinier, sur le chemin qui conduit de la forge à la grand route de Ruffec à Poitiers, par Civray; au sud-est sur le chemin qui conduit de la forge à Bourneuf, au nord-est sur le passage qui conduit au jardin des ouvriers et a divers prés de l'usine;

28. Une pièce de pré marécageuse pour une partie, d'une contenance approximative de deux hectares trente ares, portée sous le numéro 74, section E, du plan cadastral de la commune de Taizé-Aizie;

29. Un terrain situé à gauche du chemin qui de l'usine conduit à ladite route de Ruffec à Poitiers, par Civray, planté d'un beau rang de peupliers le long du chemin, et le surplus de très beaux et très grands platanes formant avenue pour l'usine, d'une contenance approximative de soixante-neuf ares quatre-vingt-dix centiares, porte sous le numéro 143 de la section F dudit plan cadastral;

30. Une pièce de pré dite Pré-de-la-Rivière, arrosant à volonté sans que personne puisse priver de l'irrigation, d'une contenance approximative de deux hectares vingt-neuf ares dix centiares, portée sous le numéro 144, section F, dudit plan;

31. Une petite parcelle de pré joignant la précédente, contenant environ trois ares, portée sous le numéro 141 de la même section F du plan cadastral;

32. Une pièce de pré d'excellente qualité, dite Pré-des-Jardins, arrosant dans toutes ses parties en toute saison, au moyen de travaux d'art qui prennent les eaux au-dessus des roues de l'usine, d'une contenance approximative de trois hectares trente-deux ares dix centiares, entièrement entouré de beaux peupliers plantés sur le bord des deux bras de la Charente, qui entourent et forment la clôture de cette pièce de tire, portée sous le numéro 149 , section F, dudit plan cadastral;

33. Une petite pièce de pré, d'une contenance approximative de quatorze ares dix centiares, portée sous le numéro 151 du même plan, section F;

34. Une pièce de terre dite les Coteaux, située au-dessous du hameau d'Aizie, portée sous le numéro 152, section F du plan cadastral, contenant environ soixante:quinze ares quatre-vingt-quinze-centiares;

35. Une petite maison et bâtiment en dépendant, situés au hameau d'Aizie, portés sous le numéro 209 du plan, section F, d'une contenance approximative de trois ares dix centiares;

36. Un petit jardin, contenant environ quatre ares quarante centiares, situé prés de la' maison dernière confrontée, figurant au plan cadastral sous le numéro 208 de la section F;

37. Un petit jardin situé derrière la maison du cantinier, dont il forme une dépendance, d'une contenance approximative de deux ares soixante-dix centiares, porté sous le numéro 77, section E, dudit plan;

38. Un autre jardin actuellement en luzerne, d'une contenance de dix-sept ares quarante centiares, porté sous le numéro 78 , section E, du même plan;

39. Une pièce de terre et carrière à chaux, si-tuée près le hameau d'Aizie, d'une contenance approximative de vingt-quatre ares cinquante centiares, figurant audit plan cadastral sous le numéro 217, section F;

40. Une pièce de terre où se trouvait situé l'ancien château d'Aizie, de la contenance de cinquante-cinq ares environ, portée au numéro 218, section F, du même plan cadastral;

41. Une grande carrière à pierre à chaux, située à la porte est de la cour de l'usine, d'une contenance de soixante-neuf ares trente centiares environ, portée sous le numéro 285, section F, dudit plan;

42. Une pièce de terre dite les Fonts-Mortes, située près et à droite du chemin de la forge à Bourneuf, d'une contenance approximative de vingt-six ares quatre-vingt-dix centiares, portée sous le numéro 85, section E, du même plan;

43. Un grand jardin dit Jardin-des-Ouvriers, situé à l'issue nord-est de la grande cour de l'usine, joignant la Charente, d'une contenance approximative de quarante-cinq ares trente centiares, porté audit plan, section E, sous le numéro 83;

44.Une pièce de pré faisant suite au jardin ci-dessus et bordant sur deux côtés le jardin de maître, ayant une contenance, approximative de soixante-douze ares, portée sous le numéro 82, section E, dudit plan;

45. Une autre pièce de pré, séparée de la précédente et du jardin des ouvriers par un large cours d'eau, joignant de deux côtés le chemin de la forge à Bourneuf, planté de très beaux peupliers, entièrement réparé depuis peu d'années et de très bonne qualité, d'une contenance approximative de deux hectares quatre-vingt-douze ares soixante-cinq centiares portée sur ledit plan au numéro 84 de la section E;

46. Un vaste pré-marais, joignant par un côté le chemin de la forge à Bourneuf, par le même côté les terres et pré-marais de monsieur Salmon, avocat à Ruffec; d'un autre la pièce de pré ci-avant désignée, à laquelle il fait suite, et enfin par un autre point, sur une grande étendue, la rivière la Charente. Ce marais se convertit chaque année en pré d'excellente qualité, au moyeu des dépôts qui y sont faits des scories de l'usine; il est entouré de fossés d'un mètre soixante-six centimètres de largeur sur tous les points qui ne joignent pas la Charente; son étendue superficielle est d'environ cinq hectares quatre-vingt-huit ares; il figure au numéro 64 dudit plan, section E;

47. Une pièce de terre où se trouve de la pierre dite castine, située au lieu dit Bois-Gatinaud, dune contenance approximative d'un hectare trente-trois ares, portée sous le numéro 266, section B, dudit plan;

48. Une pièce de terre où se trouve du minerai, dite aux Cinq-Boisselées, d'une contenance approximative de vingt-trois ares, portée au même plan, section C, sous le numéro 298;

49. Une autre terre où se trouve aussi du minerai, située au même lieu, de la même contenance approximative que la précédente, portée sous le numéro 297, section C, du susdit plan;

50. Une autre pièce de terre à minerai, située au même lieu, de la contenance de soixante-huit ares quatre-vingt-dix centiares environ, portée sous le numéro 299, section C, du plan cadastral;

51. Une autre pièce de terre de même nature, située au même lieu, contenant environ quarante ares cinquante centiares, portée sous le numéro 296 du même plan, section C;

52. Une autre terre à mine, située au lieu dit le Champ-du-Bois, contenant trente ares quatre-vingts centiares environ, portée audit plan, section C sous le numéro 284;

53. Encore une terre à mine dite le Champ-de-l'Ormeau, contenant vingt-six ares dix centiares environ, portée sous le numéro 343, section C, dudit plan cadastral;

54. Une dernière terre à mine, située au lieu dit le Petit-Pâtureau, d'une contenance approximative de vingt-sept ares dix centiares, figurant audit plan, section C, sous le numéro 253.

Sur les propriétés rurales qui viennent d'être décrites se trouvent dix-sept cent huit arbres, dont une grande partie est en âge d'être coupée, et dont les plus jeunes ont dix ans et au-dessus, savoir: quatorze cent vingt-quatre peupliers, cent soixante-dix platanes d'un diamètre et d'une élévation considérables et cent quatorze autres arbres de diverses essences et grosseurs.

En même temps que ces arbres donnent beaucoup de valeur aux immeubles sur lesquels ils sont situés, ils contribuent, par leur bonne disposition, à embellir de beaucoup les abords déjà très beaux de l'usine de Taizé-Aizie.

NOTA. - Quant à l'usine en elle-même, elle est placée au travers de la Charente, dont elle intercepte complètement le cours, de telle sorte que, même dans les eaux les plus courtes, toute l'eau qu'elle contient vient nécessairement passer sous ses vannes. Son bassin, élargi de main d'homme et bien entretenu qu'il est, forme, en amont de l'usine, une pièce d'eau qui a dix hectares d'étendue, et assure, en toute saison, la marche régulière des roues motrices de l'usine.

Il est à remarquer que les mines nécessaires à son alimentation se trouvent en grande abondance et en qualité supérieure, soit sur les propriétés qui en dépendent, soit à des distances excessivement rapprochées.

De vastes forêts entourent de tous côtés l'usine, et, par leur éloignement des grands centres de populations et de consommation, rendent assez peu onéreux les approvisionnements en combustibles nécessaires à la marche de ladite usine.

La proximité de la ligne du chemin de fer de Paris à Bordeaux, qui ne s'en trouve qu'à environ un kilomètre et demi, rend possible l'emploi des charbons de terre, qui arrivent à assez peu de frais, par la Charente, de Rochefort à Angoulême, et qui de là peuvent être transportés par la voie de fer à la porte de l'usine.

La fabrication de la chaux, que l'on ne peut jamais produire en quantité suffisante pour satisfaire aux demandes qui en sont faites, est une source d'autant plus considérable de produit, qu'elle ne coûte que le prix de la main-d'œuvre nécessaire pour l'extraction de la pierre et le prix très minime qu'il en coûte pour la faire entasser dans les fours, qui s'alimentent par la flamme perdue des hauts-fourneaux.

Ce qu'il est encore utile de considérer, au point de vue de l'importance des produits de l'usine, c'est que tous les fers, de quelque nature qu'ils soient, s'y débitent, pour les besoins du pays, éloigné de toute autre usine, à mesure qu'ils sont fabriqués et sans que l'on ait à en chercher l'écoulement au dehors, quelle que soit l'importance de la fabrication;

Et enfin que, en raison de la qualité supérieure de ces fers, ils sont toujours vendus sans difficulté au-dessus du cours ordinaire de ce genre de marchandise.

- Commune des Adjots.

55. Une seule pièce de terre dite des Robins, de la contenance approximative de trente ares.

- Commune de Lisant (Vienne).

56. Une pièce de terre dite Champ-de-Pomme, contenant environ trois hectares vingt-deux ares, situé dite commune de Lisant;

57. Une autre pièce de terre, même commune, appelée aux Brandes, d'une contenance approximative de trois hectares vingt ares.





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