Dans les guides RUFFEC en 1849 (Charente), Ruffiacum Hôtels :
de la Poste, établissement renommé pour les pâtés de foies gras truffés, de perdreaux, de chapons, dont il fait des envois considérables ;
des Ambassadeurs, bonne maison.
Tribunal de première instance, sous-préfecture, bains public. Pop. 3,100 hab.
Vers 1930. Les vieilles maisons de la place du marché ont été sacrifiées en 1920.
Cette petite ville est située sur le ruisseau du Lien, qui abonde en excellentes truites saumonées. Elle est bien bâtie, bien percée et d’un aspect très pittoresque. Curiosités : la place d’Armes. Le Dauphin, où se sont tenus plusieurs conciles et synodes ; l’église, édifice très-ancien, d’une architecture remarquable, et dont le portique date du XIe siècle; les ruines de l’ancien château des comtes de Broglie. Commerce : grains, bétail, fromage, marrons.
Les environs produisent d’excellentes truffes, et on y fait des fromages à la crème d’un goût délicieux.
On fait le trajet de Tours à Ruffec en 12 heures, ainsi que de Bordeaux à Ruffec. Excursions: à 2 kil. aux moulins de Condac, superbe minoterie; à 4 kil. S., au château de Verteuil, ancienne habitation des ducs de La Rochefoucauld ; aux forges de Ruffec.
A cette époque, pas encore de train, les déplacements se font à pied ou en calèche. Mais d’Angoulême, on peut aussi miser sur les voies d’eau grâce à la navigation à vapeur : la Charente est navigable jusqu’au quai, au bas de la ville. Un bateau à vapeur fait le service trois fois par semaine, entre Angoulême et Saintes. Source : Guide classique du voyageur en France – Page 307, Jean-Marie-Vincent Audin – 1849.