Le bouchon de Ruffec

A Lyon, il y a de bons bouchons ! Vive l'andouillette...
A Ruffec, années 1960 et 1970 : traverser Ruffec lors des départs en vacances était synonyme de périple dangereux
. Trois feux tricolores, de la tôle froissée, de la sueur froide et bien des engueulades...
Aujourd'hui, on en rit ! Et on se souvient...

1989, accident sur la 4 voies, vrai bouchon, circulation déviée sur l'ancienne RN10, par Ruffec. La population se souvient des bouchons de la période avant-déviation... (Cliché M. Jobit)

La foire exposition de Ruffec, édition 1973, a proposé une marche arrière pour retrouver cette époque "glorieuse".

Les organisateurs ruffécois se sont glissés dans le sillage de cette précédente initiative : "Une excellente nouvelle pour notre chère Nationale 10, la reconstitution d'un "embouteillage" est organisée à l’initiative de passionnés et du comité des fêtes du village de Le Barp (sud de Bordeaux) le dimanche 4 septembre 2011.
Le but est de reproduire le bouchon des départs en vacances avant l’ouverture de l’autoroute (l’A 63 est ouverte dans la section Bordeaux-Lacanau de Mios pour l’été 1979)".


Cliquer ci-dessous :

Non pas une déviation de la RN10, Ruffec attendait l'autoroute Paris-Bordeaux (A10). Ô rage Ô désespoir, elle n'est point venue... En attendant des décisions, chaque départ en vacances s'accompagnait à Ruffec d'un terrible bouchon. Les années 1970 ont vu la construction de la déviation de la RN10 et celle du boulevard des Grands Rocs. La presse de l'époque en a fait ses choux gras.

1. Par où passera l'A10 ?
2. La mise à 4 voies de la RN10
3. Ruffec en 1960, précieuse
étude
4. Le Bd des Grands Rocs


A10


L'affaire du tronçon Poitiers-Bordeaux de la future A10
Dans les années 1960, l'État français décide de doter le pays d'un réseau autoroutier en étoile à partir de Paris.
Le premier tracé de l'autoroute A10 a été présenté dans le plan directeur du réseau routier national élaboré en 1958 par les services du ministère des travaux publics. Le projet prévoyait alors un tronc commun de l'autoroute Paris-Tours-Poitiers avec l'itinéraire Paris-Chartres-Le Mans.
Une décision prise en Conseil des Ministres en 1967 la fit passer par Orléans.


Après l'achèvement de l'axe Paris-Lyon-Marseille en 1970, la réalisation de l'autoroute A10 qui doit joindre Paris à Bordeaux devient l'une des priorités. En raison des surcoûts financiers consécutifs aux deux chocs pétroliers, il faut cependant attendre 1977 pour la mise en service du tronçon Tours-Poitiers, et surtout 1981 pour la portion Poitiers-Bordeaux.
Le tracé de cette dernière évite d'ailleurs soigneusement Angoulême pour mieux desservir Niort et Saintes.
Cette importante voie autoroutière est complétée, à la toute fin du XXe siècle par deux raccordements : l'A610 qui relie l'A10 à Rochefort en 1997, et l'A83 qui joint Niort à Nantes en l'an 2000.


Pourquoi pas par la Charente ?
Dans le numéro du 28 octobre 1970 de «Notes et Etudes documentaires» consacré à la région Poitou-Charentes et établi par le secrétariat général du gouvernement lui-même, un schéma montrait l'aspect souhaitable du réseau de voies rapides qui devraient desservir la région en 1985.
L'autoroute A10 passe, comme notre RN 10, tout logiquement par Ruffec, Angoulême et Barbezieux. D'ailleurs, à Angoulême, la déviation de la RN 10, dont les travaux ont enfin été commencés, a toujours été qualifiée d'autoroutière...
Or, le 27 novembre 1970, profitant d'un voyage à Poitiers, le ministre de l'Equipement et du Logement déclare : «L'autoroute A 10 arrivera à Poitiers dans les délais prévus... Elle se continuera ensuite sur Bordeaux. La question est posée de savoir si elle passera par Angoulême ou à peu près à mi-chemin entre cette ville et la côte atlantique...».
Les réactions furent dans la région, immédiates, passionnées, mais divergentes. Satisfaction bien compréhensible devant l'aubaine, parmi les élus et les milieux économiques des Deux-Sèvres et de Charente-Maritime, prise de position des Conseils généraux et des municipalités en faveur d'un tracé par Niort, Saint-Jean-d'Angély et Saintes. Aussi, le 12 décembre, la Commission de Développement Economique Régional (C.O.D.E.R.) Poitou-Charentes, invitée par le Ministère à prendre position (sans aucune étude préalable), les représentants de la Charente se trouvent évidemment en position minoritaire, et cette assemblée consultative donne préférence au tracé par Niort et Saintes, demandant en même temps d'ailleurs la mise à quatre voies de la RN 10 dès les premières années du VIe plan entre Châtellerault et Bordeaux, avec toutes les déviations nécessaires.
Unanimité en Charente contre cette perspective ; marche sur Poitiers de 300 élus du département, afin de demander au Préfet de région le maintien du tracé initial de l'autoroute (12 janvier 1971), appel à l'arbitrage du Premier Ministre.
Un communiqué du Ministère de l'Equipement et du Logement précise aussitôt que le tronçon Poitiers-Bordeaux ne serait réalisé qu'au VIIe Plan et qu'aucun choix n'avait encore été décidé entre le tracé par Angoulême et celui par Niort et Saintes...

Le 12 janvier 1971 les élus charentais envahissent la préfecture de Région à Poitiers, pour protester contre le choix du tracé de l'autoroute A10.
Le Dr Alloncle, 1er rang, 4e à partir de la gauche.


La section Poitiers-nord - Poitiers-sud, (1ère chaussée) est ouverte le 17 juillet 1970.
La section Poitiers-nord - Poitiers-sud, (2e chaussée) est ouverte le 30 juin 1977.

La section Châtellerault-nord - Poitiers-nord est ouverte le 30 juin 1977.
La section Chambray-les-Tours - Châtellerault-nord est ouverte le 28 octobre 1977.

L'A10, qui devait désenclaver la région Poitou-Charentes, désenclave la partie côtière de cette région, la moins enclavée, alors que la partie centrale, avec notamment la ville d'Angoulême n'est actuellement reliée à aucun réseau autoroutier. De plus, un trajet Paris-Bordeaux aurait été plus court via Angoulême que via Saintes.




Comme ça sent bon l'huitre : "Sans sauce à l'échalotte surtout mais avec une saucisse pas grasse de type chipolata et un coup de blanc charentais".
 





 
Bien des questions étaient soulevées...
"Le quotidien Charente Libre a étudié le parcours de l'actuelle R.N. 10 entre Poitiers et Bordeaux (1) et trouvé 33 villes, villages ou simple hameaux dans lesquels il est impossible de doubler la largeur de la chaussée sans démolir plusieurs maisons ou... faire passer les voitures sur le seuil des portes. Il y en a 20 entre Poitiers et Angoulême, 13 entre Angoulême et Bordeaux. Tout est complique parfois par l'existence d'ouvrages d'art : pont sur une rivière ou une voie ferrée, ou l'obligation de faire passer la route en remblai ou dans une tranchée. C'est le cas par exemple à Virolet, et à Valence dans la Vienne, où toutes ces difficultés semblent réunies. Il y a aussi le pont de Saint-André de Cubzac qui parait difficile à doubler... Pour ces trente-trois points noirs s, il faudra donc prévoir des travaux, des destructions importantes ou des déviations (on envisage déjà des déviations à Couhé-Vérae, Chaunay, Ruffec et Mansle) (1). De plus, sur un parcours de 225 km, il faut compter 139 km de route à deux voies. C'est pourquoi ce quotidien et un certain nombre de personnalités proposent une antre solution : la construction d'une route parallèle (formule AGIR). Chacune des deux routes serait deux voies et à sens unique, ce qui n'empêcherait pas leur réunion lorsque les circonstances la rendent préférable ou nécessaire. Certes, ce système est moins sûr que l'autoroute, mais il présenterait l'avantage de mieux irriguer le département et de réduire de trois ou quatre fois le prix de revient. Il a déjà été adopté pour la liaison Rennes-Saint Brieux, par exemple, et le Ministre fait étudier un autre projet de réalisation entre Rennes et Nantes. Alors pourquoi pas entre Poitiers et Bordeaux ?
(1) CL 12 juin 1973"
Lire tout le paragraphe en cliquant sur : http://www.persee.fr/
RN 10

La RN 10 à 4 voies et sa déviation

Il était temps que l'état réagisse ! D'où cette intervention du préfet de la Charente devant le conseil général : "Ayez confiance !".
Marrant ces afirmations du pouvoir central quand on sait que la RN10 n'est pas encore en 2013 entièrement transformée en 4 voies.



Avant le goudron...


L'avantage de l'article qui suit est de nous dévoiler un plan ! Que la RN10 va être aménagée à 4 voies ! Mais y'a de la marge si on lit cet article de CL (cliquer) !


 
M. Jean-François Jobit, de Bernac, a également déniché des articles de Charente Libre et Sud-Ouest et me les a fait parvenir en toute sympathie. Je l'en remercie.



Au sud de Ruffec, près du carrefour de la route de Verteuil-sur-Charente.

Plus bas, au carrefour de la route d'Aigre et de la RN10, une petite place.


Agrandir le plan


Je ne respecte pas ainsi la chronologie des dates mais j'ai jugé utile de transcrire cette étude datée de 1960 qui pose le problème de la circulation, dans, et autour de Ruffec.

De gros bouchons en 1960 et une grande étude du CINAM (compagnie d'études industrielles et d'aménagement du territoire).


Réseau routier national local
Il est essentiellement constitué par la RN10 et est "fatigué".

  • Le programme 1961-1965 comprend la déviation de Mansle. Coût : 4,7 millions NF, entièrement à la charge de l'Etat. Une certaine opposition locale entretenue par la presse sera certainement surmontée quand sera connu le projet de raccordement prévu par les Ponts et Chaussées. En effet, la Ville de Mansle continuera à bénéficier des avantages que lui valaient sa position sur la grand-route et n'en aura plus les inconvénients.
  • Le programme 1965-1969 comprend l'élargissement à 3 voies d'Angoulême aux alentours de Mansle et la déviation de Ruffec.
  • Le programme 1969-1972 comprend la poursuite de l'élargissement à 3 voies au nord de Ruffec.
Même si Ruffec ne devait pas se développer, un plan et des travaux d'urbanisme trouveraient déjà leur justification dans la nécessité d'adapter les structures de la ville aux exigences de la vie moderne.

On a vu que Ruffec devait normalement atteindre d'ici 20 ans 10 000 habitants.
  • L'équipement des quartiers devra être progressif.
  • Le parti qui sera adopté pour le plan de Ruffec sera conditionné par deux options qu'aura à prendre au préalable la Municipalité.
    • 1. Tout d'abord un "pari" sur la réalisation de la déviation de la nationale 10 (nous rappelons ici qu'une accélération du programme national d'autoroutes rendrait celle-ci inutile).
    • 2. Ensuite, une décision sur l'opportunité d'opérer le remodelage des quartiers du Centre.

Du côté de la SNRI
La déviation de Ruffec passe entre l'usine SERGOT (SNRI actuelle) et la ferme, le chemin a été coupé mais une liaison sera établie du Nord au Sud, de Veillemorte à la route de Montjean, près de L'Escargot.
Charente libre en 2010 : http://www.charentelibre.fr/2010/11/23/la-faye-un-petit-chemin-qui-sent-la-colere

Un petit blog à consulter : http://irregulier.blogspot.fr/2013/03/poitou-mythologie-petite-francois-bon.html

L'usine SERGOT s'est posée en 1949 au sud de la gare de Ruffec, près du chemin de fer, le long de l'ancien chemin du Treuil.
On voit à gauche, après l'usine, une ferme près de Veillemorte ; en suivant le chemin, au centre, on gagne le village du Treuil (La Faye).
 
"Cette usine de robinetterie est construite en 1949 pour la société Serseg (M. Sergot, fondateur de la société en 1926 à Ruffec, et M. Seguin, copropriétaire dans les années 1930-1940, lui ont donné son nom). Elle est achetée en 1970 par Schlumberger, qui construit le magasin industriel et l'atelier de fabrication vers 1972. La fonderie de bronze s'arrête en 1981. En 1987, l'usine est vendue à la Société nouvelle de robinetterie industrielle."

ROBINETTERIE : SEGUIN et SERGOT fusionnent
"Deux « grands » (du moins à l'échelle française) de la robinetterie vont fusionner [à partir du 1er janvier 1968] ; il s'agit des établissements Seguin et de la société Sergot qui tous deux vont créer une société qui occupera chez nous la place de leader avec un chiffre d'affaires annuel de 100 millions de francs...
" (Transmondia 1968)
L'entreprise nouvelle résultant de cette opération, la société Seguin-Sergot (SERSEG) dont l'exploitation a commencé le 1er janvier 1968, aura pour Président Directeur Général, M. Amédée Seguin, actuel PDG des Ets Seguin...


"Tendances actuelles de l'industrie régionale, 1972
La Compagnie des Compteurs de Montrouge, dont une des usines est à Poitiers, avait passé en 1969 un accord de fusion avec la Société SERSEG (anciens Etablissements SERGOT-SEGUIN) ayant leur principale usine à Ruffec, accord qui en faisait le second constructeur français de robinetterie. L'ensemble a été repris par le groupe financier américain Schlumberger, dont il porte maintenant le nom. De nouvelles fabrications sont envisagées et doivent accroitre l'importance des effectifs dans les deux usines. L'absorption des Ateliers et Chantiers de La Rochelle-Pallice (A.C.R.P.) par ceux du Havre ne semble pas avoir eu de répercussions sensibles sur les effectifs employés dans notre principal port et qui tournent autour de 1 250 personnes.
SERSEG : Sergot et Seguin, fusionnés en 1968."

"Auparavant, cette usine se situait depuis 1926 dans le quartier de l'église, à l'arrière des maisons situées elles-mêmes derrière l'église le long de la rue de Confolens, aujourd'hui un programme immobilier a modifié le secteur qui n'est plus reconnaissable" indiquent Jean-François Jobit et Laurence Gauchon.

A gauche de la roue de Confolens, première usine Sergot(1926-1949).
 
"Au début de la création de l'usine actuelle, la direction de l'usine Sergot avait offert aux ouvriers une tenue vert ''caca d'oie'' ; en principe, tous les bistrots recevaient le soir, à la débauche, un flot d'ouvriers qui venaient boire un coup ; quand ils ont reçu ces uniformes, les voyant ainsi habillés, un vieux du quartier du Pontereau était descendu dans la rue en criant que les boches étaient de retour... Je crois qu'on l'appelait Cassou, poursuit Jean-Claude Vrillac, mon père et mon frère (rentré à 14 ans) y ont fait carrière, j'ai entendu parler des Sergotins pendants 20 ans ;  l'usine se trouvait derrière l'église ; il y a un passage qui porte un nom qui va avec."


Reprenons ces deux questions l'une après l'autre.
- Déviation de la RN10
  • Dans l'hypothèse positive la rue du Général Leclerc (Nationale 10) deviendrait une voie urbaine qui pourrait être l'axe directeur du nouveau réseau. Toutefois, deux handicaps : sa largeur relativement modeste (maximum 15 m d'emprise) et le fait qu'à part les deux collèges, aucun édifice important ne la borde.
Dans la même hypothèse, on devrait aménager un accès Nord qui, par un ouvrage approprié, se raccorderait à la déviation du côté de Pérideau.
  • Dans la seconde hypothèse (suppression du projet de déviation en raison de la construction d'un autoroute Paris-Bordeaux) la Nationale 10, tout en perdant une partie de son trafic actuel, garderait son caractère de voie de circulation inter-urbaine passagère.
Le profil en travers resterait le même qu'actuellement alors que dans l'hypothèse précédente, on aurait pu aménager de plus larges trottoirs.
La rue du Général Leclerc, ne pouvant plus être utilisée comme axe principal du réseau, un autre parti devrait être trouvé.

- Remodelage des vieux quartiers
L'accumulation de bâtiments publics importants et des principaux commerces pose au centre un problème grave, car la voirie n'est pas adaptée à un trafic automobile grandissant et les possibilités de stationnement sont limitées.

Une rénovation sur un périmètre Bd Duportal, rue François Albert, rue de la République et rue du Général Leclerc, permettrait de doter Ruffec d'un centre-ville conforme à ses possibilités de développement.

Seule une enquête immobilière et sociale sommaire, dite de grand périmètre, permettrait non seulement d'établir le plan de détail d'aménagement, mais encore de décider de certains tracés essentiels du plan directeur.

Si pour une raison ou une autre, le principe de cette rénovation était repoussé, le plan d'urbanisme devrait être adapté en conséquence.

La rénovation du quartier du Pontereau qui nous semble indispensable sur le plan social et de l'hygiène publique, n'apporterait pas, par contre, semble-t-il, d'élément nouveau pour le plan directeur de Ruffec.


Le quartier du Pontereau, côté Est.

Circulations
On vient de voir, chemin faisant, quelques-uns des objectifs que doit réaliser la voirie, à savoir :
  • a) assurer les traversées de la ville selon les deux grands axes Nord-Sud et Est-Ouest.
  • b) irriguer, les bâtiments publics et les lieux de rassemblement, avec réserve de parkings aux abords de ceux-ci.
  • c) desservir les îlots résidentiels ou industriels.
Reprenons chacun de ces points.
Traversées
Comme on l'a vu, la Nationale 10 doit être déviée. La bretelle de déviation ne recevra aucun raccordement et n'assurera pas la desserte des terrains traversés (principe de la non vicinalité).
Il convient donc d'organiser d'une part les raccordements Ruffec-Nationale 10 et d'autre part, ceux des routes nationales 740 (Confolens-Villefagnan) et 736 (Aigre) qui se raccordent à la Nationale 10 dans Ruffec.

C'est aux Ponts et Chaussées, qu'il appartiendra de décider si ces routes auront ou non un raccordement direct sur la Nationale 10 en dehors de Ruffec. Ceci ne dispense pas d'étudier une pénétration de ces routes dans la ville qui, beaucoup plus que la Nationale 10, est leur véritable point d'aboutissement.

Il serait important de savoir si une partie notable du trafic de la Nationale 740 traverse Ruffec. Seul un comptage le dirait. Dans l'inconnu, force est d'en retenir l'hypothèse.

Le raccordement de la N 10, dans le sens Angoulême-Ruffec et Ruffec-Poitiers ne pose pas de problème. Au contraire, pour le trafic Poitiers-Ruffec et Ruffec-Angoulême, un ouvrage devra être réalisé du côté de Pérideau. Il semble qu'il serait intéressant de profiter du Vallon de la Péruse pour envisager un pont qui permettrait le passage de la bretelle de raccordement sous la déviation. Cette bretelle ouvrirait des perspectives d'aménagement pour le secteur compris entre Pérideau, la gare et La Poultrie.

La pénétration dans Ruffec de la route de Confolens est celle qui pose les problèmes les plus délicats. Le tracé actuel : rue du Docteur Roux, rue Jean-Jaurès, rue de l'Hôpital (avec la variante rue de la République) a une emprise insuffisante.
Plusieurs solutions sont possibles :
  • a) dans le cas d'une rénovation générale des quartiers du centre évoquée plus haut, la section comprise entre la rue de Plaisance et la rue du Général Leclerc pourrait être portée à la largeur voulue, quant à la rue V. Mareuil, celle-ci pourrait facilement être élargie sans démolition de bâtiments riverains.
Une variante consisterait à élargir la rue de la République où, en raison de la moindre densité commerciale, les expropriations seraient relativement plus faciles.
  • b) Un nouveau tracé débordant par le Nord le Pontereau emprunterait les boulevards Duportal et du Nord. Le raccordement à angle droit boulevard du Nord, Boulevard de la Gare, pourrait être facilement amélioré. Ce tracé aurait l'avantage de desservir le nouveau quartier du Grand Roc.
  • c) Un autre tracé débordant par le Sud, cette fois, pourrait emprunter la rue de l'Abreuvoir avec une percée entre le bas de la Place de l'Eglise et le carrefour route de Confolens, rue de Plaisance. Ce tracé exigerait relativement peu d'expropriations.
Ces deux tracés de débordement ont l'inconvénient d'avoir une partie de leur parcours bâti sur un seul côté, donc d'un moindre amortissement.

L'enquête se poursuivait par une voie raccordement des routes de Montjean, de Villefagnan et d'Aigre... Puis un raccordement du boulevard du grand roc à la route de Civray...

En 1960, le Ruffécois jugeait que si l'autoroute A10 devait passer près de Ruffec, il ne serait pas utile de dévier Ruffec. En 1973 quand on a appris que l'A10 se "défilerait" vers Niort et Saintes, on a rugi...


La déviation de Ruffec se construit... grâce aux déviations !


 
Mise en service de la déviation de Ruffec
Article de Charente libre du 3 juin 1976 : cliquer ici pour agrandir !

Cliché pris sur le pont de Veillemorte.
Sud-Ouest 5 juin 1976

"La mise en circulation de la déviation s'est faite le 25 juin 1976, comme en témoigne le journal "Charente Libre" ce jour là, qui indique que "c'est ce matin à 10h qu'a lieu l'inauguration de la déviation de Ruffec, par M. le Député-Maire de Ruffec, le Dr ALLONCLE, M. le Secrétaire Général de la Préfecture, M. le Président du Conseil Général, M. le Président du Comité économique Régional, et de nombreuses personnalités, qui descendront la déviation autoroutière et pénètreront dans la ville par l'échangeur sur le CD26, pour ouvrir le boulevard des Grands-Rocs..." relate M. Jean-François Jobit.

Tous les détails et tous les chiffres avec L'AVENIR de Ruffec

Des promesses non pas été tenues...

Reste la question d'un échangeur sur la route d'Aigre ?
Les poids-lourds doivent suivre un cheminement compliqué en ville, par le boulevard de verdun le bien nommé, complètement absurde, alors qu'un échangeur aurait réglé ces questions et libéré Ruffec de bien des dangers et de beaucoup de bruit.
 

On croit rêver : "une aire sera construite au nord de Ruffec avec un parking de 2 ou 3 ha et un motel..." L'idée a fait son chemin à la vitesse d'un escargot lové sur un parking gros comme une feuille de salade...

Le Boulevard des Grands-Rocs

Les années 60 et 70 sont passionnantes pour le chercheur d'histoire. On construisait à tour de bras, situation de plein emploi, et on employait du béton à tout va. En héritage, des zones urbaines sans âme, une gestion approximative des collectivités.



Carte de Ruffec en 1957 : la boucle de la Péruse est vide de toute construction.


Au fond, la route de Civray qui monte vers la forêt de Ruffec, précédée de la boucle de la Péruse et de prairies.
Au centre, un HLM et un lotissement...
Le lycée du Roc Fleuri sur la droite.
Au premier plan, la salle culturelle sur la caserne des pompiers, et la poste.


Le boulevard des Grands-Rocs rejoint la route de Civray en 1976 :

Cliquer ici pour agrandir l'image !




Les travaux : il a fallu construire un pont au dessus de La Péruse.




Bd des Grands-Rocs, maison de retraite à l'arrière,
District/CDC de Ruffec dans le cabanon au 1er plan.



Agrandir le plan


Avant le bouchon de la foire de Ruffec en mai 2013...
Relevé sur le blog 
http://nationale10.over-blog.fr/
"Une excellente nouvelle pour notre chère Nationale 10, la reconstitution d'un "embouteillage" est organisée à l’initiative de passionnés et du comité des fêtes du village de Le Barp (sud de Bordeaux) le dimanche 4 septembre 2011.
Le but est de reproduire le bouchon des départs en vacances avant l’ouverture de l’autoroute (l’A 63 est ouverte dans la section Bordeaux-Lacanau de Mios pour l’été 1979). L’embouteillage verra défiler tout véhicule construit entre 1900 et 1980 : voitures avec ou sans caravanes, poids-lourds, deux roues.
Afin de parfaire la reconstitution, les costumes d’époque ou autres objets contemporains aux véhicules sont bien sûr les bienvenus.
 Une bourse d’échange, une fête foraine et diverses animations complèteront l’embouteillage pour faire de cette journée une belle fête de village.
 
Le programme de la journée de résume à :
  • - 8h30 : Rendez-vous à Le Barp, petit déjeuner servi sur réservation.
  • - 10h30 départ sur la N10 pour former un bouchon dans la municipalité et les hameaux (concert de klaxons recommandé !!).
  • - 12h00 mise en place des véhicules pour exposition.
  • - 12h30 inauguration de la foire et de l'exposition, apéritif offert par la municipalité de Le Barp. Possibilité de se restaurer sur place sur réservation ou pique-nique.
  • - 18h00 fin de la manifestation."
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