L'église Saint-André de Ruffec
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Eglise XIIe à façade romane, entièrement remaniée au milieu du XVIIe suite à un incendie et reconstruite dans le style gothique...


Album photo à consulter en cliquant sur diaporama (blog CL Ruffec)

C'est une ancienne vicairie perpétuelle et siège d'un archiprêtré. L'église de Ruffec, dans l'ancien diocèse de Poitiers, appartenait à l'abbaye de Nanteuil-en-Vallée. Elle est de la seconde moitié du XIIe siècle par sa façade et les restes du croisillon sud, et du XVe siècle par les autres parties.

La façade romane, classée aux Monuments historiques le 20 mars 1903, comprend une porte à trois rouleaux et cordons très ornés, avec de riches chapiteaux sur ses colonnes. Un rouleau intérieur lui a été ajouté à la Renaissance, avec linteau horizontal, soulagé par un arc brisé. Deux arcades aveugles l'accostent, à un rouleau et un cordon. Quatre colonnes, terminées par un cône, divisent verticalement cette façade surmontée d'un pignon. Deux ailes ont été ajoutées au XVe siècle. Leur toit continue le pignon de la partie centrale.
La largeur de la partie romane de la façade, treize mètres, permet de penser que l'église primitive était à bas-côtés.
La façade, classée monument historique depuis 1903, aurait été profondément remaniée au milieu du XVIIe siècle suite à un incendie, et reconstruite dans le style gothique.



Décrite en 1914 par Buchey
En dehors de l'église Saint-André, Ruffec possédait deux autres églises, Saint-Benoit et Saint-Georges, située dam la partie occidentale de la ville. Ces deux dernières paroisses disparurent vers le quinzième et se fondirent dans celle de Saint-André, qui est devenue la seule de ce chef-lieu d'arrondissement.
Déjà très importante, l'église Saint-André prit un accroissement considérable du fait de la fusion des deux autres paroisses et de la création d'un important chapitre composé de six chanoines et d'un prieur, chapitre fondé par les seigneurs de Ruffec, sous le titre de la Nativité de Notre-Dame et de la Translation de Saint-Nicolas. Trois conciles ont été tenus dans l'église Saint-André de Ruffec : le premier, en 1251, le deuxième, en 1304, le troisième en 1327. Le concile de 1304 fut tenu sons la présidence de Bertrand de Goth, archevêque de Bordeaux, qui devait ceindre la tiare et devenir pape sous le nom de Clément V.
L'église de Ruffec dépendait de l'abbaye de Nanteuil, dont elle fut, à l'origine, un prieuré conventuel. C'était une basilique romane du XIIe siècle.
Du monument primitif il ne reste plus que la façade. Un incendie, dont les traces sont visibles à la petite porte donnant sur la place, anéantit entièrement l'édifice qui fut reconstruit dans des proportions très étendues, aux XVIe et XVIIe siècles.
C'est assurément un des vaisseaux les plus vastes (élevés) du département, mais les voutes manquent d'élévation.
La façade (mutilée pendant les guerres de religion), encadrée des deux côtés par les substructions ogivales, est une page magnifique de l'art roman poitevin.
Elle est divisée en trois parties par de hautes colonnes.
Le portail principal est à trois archivoltes, dont les voussures sont d'une richesse extrême. Le tympan de la porte latérale du nord contient un bas-relief, dans lequel certains archéologues pensent découvrir la mort d'Holopherne par Judith.
Le second étage comprend douze arcatures, ornées, dans le principe, par les statues des douze apôtres.
Au dessus, dans un cadre pentagonal, un Christ, porté dans une auréole, est adoré par deux anges.



Le mobilier de l'église de Ruffec est très remarquable, ainsi que la sonnerie paroissiale, faite de trois superbes cloches, dont la plus grosse date de l'année 1656.


La place de l'église occupe l'emplacement de l'ancien cimetière et l'on peut encore voir un certain nombre de pierres tombales, qui font l'office de bancs.


Depuis des lustres, cette église attend qu'on la restaure. On a préféré attendre, comme toujours, et la laisser se dégrader (à l'instar de celle de Courcôme). Pas vu, pas pris ! Abaissons la visière et les cache-oreilles de la casquette ! Politique d el'autruche ! Ce n'est pas à la paroisse mais à la mairie (et ses soutiens institutionnels) qu'incombe l'entretien de ce genre de bâtiment. L'habitant paie des impôts et doit encore aider la sommune à réparer l'église (ASAR).
Que l'on cesse de nous assommer avec de puériles excuses, il est temps d'agir. Stop au vent et que l'on agisse pour une fois en bon père de famille !


Et que l'on ne nous dise pas que c'est ingérable, car on pourra citer en exemple bien des petites communes (comme celle de Londigny) qui ont réussi à restaurer la leur ! Voir cette vidéo résumant les travaux (2004-2006).


L'Avenir de Ruffec le 15 avril 2009
L'association des Amis de l'église Saint-André de Ruffec (1) (2) et la municipalité ont tenu une réunion d'information sur les travaux que doit absolument subir l'église. Vendredi dernier, l'association des Amis de l'église Saint-André de Ruffec et la municipalité ont tenu une réunion d'information sur les travaux que doit absolument subir l'église. Pour aider à les financer, une souscription devrait être lancée. 
«On est conscient depuis très longtemps que l'église a besoin d'être réhabilitée»  commençait Bernard Charbonneau. Mais désormais, le maire sait qu'il n'est plus question d'attendre pour effectuer les travaux indispensables à la sauvegarde de l'édifice. Ils pourraient être séparés en quatre tranches en commençant par la plus urgente, celle du clocher et de son escalier. «L'escalier a été collé et non jointé sur l'édifice, expliquait l'adjoint aux travaux, Christian Lépine. Du coup, il y a un écartement sur l'ensemble»...
Pour soutenir l'Asar, renseignements auprès de Jean Jonquet (05.45.31.01.40).

(1) Association des Amis de l'Eglise St-André (ASAR), Mairie, 16700 Ruffec : "Veut
apporter son concours à la rénovation et l'entretien de l'église Saint André de Ruffec et permettre l'amélioration ou l'entretien de son mobilier intérieur, sous la forme de dons, de souscriptions en partenariat si besoin avec des fondations d'utilité publique et plus particulièrement la Fondation du Patrimoine 1bis rue Lebascles à Poitiers ; veut organiser des manifestations artistiques, culturelles et autres pour collecter des fonds à cet effet."

(2) L'ASAR déclarée d'utilité publique : ce n'est pas un hasard. (Blog CL 5/2011)




Le Picton n°197 Sept-Oct. 2009: http://www.lepicton.com/articles/197-54.pdf
 


Revue de presse

A suivre : "Charente Libre 25 décembre 2009 - L’église Saint-André de Ruffec va voir sa façade rénovée. En attendant l’immense chantier de restauration de la nef. Le tout pourrait coûter 1,9 million..."
(CL 2012) Il est grand temps. "La toiture et le beffroi sont en très mauvais état » s’inquiète le Père Plantevigne, curé de Ruffec. L’architecte donnera la priorité et si tout va bien, la première tranche des travaux pourraient commencer en 2012..."

Soutien par la culture de l'oeuvre de restauration (Blog CL 8/2010).

Jean-François Comte conte l'église Saint-André (CL 3 novembre 2011)

En attendant le classement CL janvier 2012

Un concert pour alimenter les caisses : (CL 16 juin 2012)

Un concert de soutien (CL 27 juin 2012) : "Après le concert, l'Asar a invité les 120 artistes de Josquin des Près et leur directeur Jacques de Giafferri à un dîner au resto du lycée Roc-Fleuri, où le nouveau chef, Sébastien Goudeau, avait tenu au chaud une symphonie gastronomique en trois parties. Écho fort apprécié par tous les artistes, qui ont confirmé tout le plaisir qu'ils auraient à revenir à Ruffec soutenir l'action de l'Asar pour assister la municipalité dans les travaux urgents de réparation du toit du clocher de l'église."


Voeux du maire 2013 (Blog CL 1/1/2013) : "... 2013 [verra] les premières investigations nécessaires à la réhabilitation de l’Eglise Saint-André. En ce qui concerne cette dernière, des fouilles ont été faites au pied des murs du clocher ainsi qu’un état des lieux précis de la charpente et de la couverture. Le cabinet d’architecte a ainsi pu effectuer un diagnostic précis sur les désordres que connait cet édifice et sera en mesure de nous proposer un chiffrage exact et une planification des travaux nécessaires. Aujourd’hui, nous sommes à la recherche de tous les financements possibles auprès des partenaires habilités pour ce faire."
 


Les Ruffécois entendent que Saint-André retrouve son lustre, et ne suive pas l'exemple de Saint Blaise dans le Pontreau.




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